Un autre Yamakai de Hon.yama

Dans mon dernier article, j'avais présenté le cultivar Yamakai par M. Tsukiji Katsumi. Dans la foulée, voici le Yamakai de M. Shigeta Seiji, également en provenance de Hon.yama.
Il s'agit d'un sencha à l'étuvage traditionnel, de belles aiguilles dodues et brillantes. Ce thé provient de l'agriculture sans engrais ni pesticide chimique.
Monsieur Shigeta, chose rare à Shizuoka, cultivar aussi le riz (qui entrera dans la composition de genmai-cha).
Ces jolies possèdent le parfum sauvage et sucré des bons thés de montagne cultivés sans, ou avec peu, d'engrais. Ce parfum est ici très puissant et profond. Il ne s'agit pas du parfum douceâtre qui ressort de certains thés juste après l'ouverture du sachet mais qui disparaît quelques heures plus tard. Ce parfum est toujours bien présent même plusieurs semaine après ouverture du sachet.Très très appétissant.
Rien de bien original quant à la préparation. 4g, 70ml, 70°C, un peu plus d'une minute.

Belle liqueur dorée, translucide. Aucun artifice, le parfum des feuilles se retrouve dans la liqueur. Tourbe, réglisse, caramel (?). C'est très présent.
Et puis en bouche, la même présence, les même arômes. Pas d'astringence. Une douceur là encore naturelle. Pourtant, malgré sa densité, cette liqueur sais étancher la soif.
Il faut attendre une troisième infusion avec de l'eau bien chaude pour voir apparaître quelque chose de vaguement tannique et astringent, vraiment discret cependant.


Yamakai n'est certainement pas le cultivar dont les particularités sont les plus faciles à transmettre avec des mots. Mais s'il est quelque chose qui me paraît évident c'est sa force.
En effet, la puissance des arômes, du parfum aussi, est le point commun avec le sencha de M. Tsukiji. Bien sûr, ce dernier,  comparer à celui de Shigeta-san, possède plus de douceur, plus de profondeur encore avec des notes florales qui n'existent pas ici, et à l'inverse de l'astringence apparaîtra plus facilement. Mais dans les deux cas parfums et saveurs en bouche s'affirment avec force, sans avoir pour autant la moindre lourdeur.
Je ne dirais en aucun cas que l'un est meilleur que l'autre. Ils sont, avec le même cultivar, la même région de production, le même étuvage traditionnel, l'expression du travail, de la personnalité de deux producteurs de talents.


Commentaires

  1. Bonjour,

    Il n'est en effet pas tellement pratique d'utiliser un ustensile d'un tel volume, pour le thé japonais, mais aussi pour la plupart des thés de grandes qualités, chinois ou même indien. De plus, ce type d'objet, fonte émaillée n'est jamais que des produits créer pour les étrangers, très récemment, en jouant sur la confusion en occident entre bouilloire et théière. Pourquoi ne pas y préparer des hoji-cha et genmaicha, mais je pense que le meilleur rôle pour ces objets sont décoratifs.
    Je vous avouerai n'avoir jamais essayé de préparer du thé en si grande quantité, et que les dosages pour un litre d'eau m'échappent complètement.

    Par ailleurs, l'histoire du thé japonais est passionnante, même si je n'en connais que les bases...

    Bien cordialement

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