Sencha de Shimizu, cultivar Ômune

Les thés de Shimizu (est de la ville de Shizuoka) par M. Yamamoto sont maintenant des classiques de ma sélection (même si cela ne l'est peut être pas toujours pour de bonnes raisons). Aux cultivars Yabukita, Kanaya-midori, Oku-yutaka, Sayama-kaori, s'était ajouté il y a quelques année un Kôshun.
Voici venir cette année un Ômune. C'est un cultivar rare, très ancien, sélectionné à partir de graines de "zairai"il y a presque cent ans à Kiyosawa (Shizuoka, rives de la rivière Warashina) par un certain Monsieur .... Ômune. Ce cultivar fut même un temps un cultivar soutenu et recommandé par les autorités, sans jamais vraiment se répandre. Il ne possède par de caractéristiques très marquée, et pourrait être confondu facilement avec Yabukita. Si bien que certains pensent aujourd'hui que beaucoup de Yabukita de Kiyosawa et de la région de la rivière Warashina serait en fait des Ômune.

Mais revenons en à notre Ômune de Shimizu qui vient compléter le bouquet de cultivar de M. Yamamoto,  dans mon offre, la faire monter en gamme dans la mesure où il vient même plutôt remplacer son Yabukita un peu trop faiblard (surtout cette année).

Les feuilles sèches ont un parfum de sencha riche mais simple, contraste d'herbe fraîche et d'arômes sucrés avec une pointe caramel.

 L'infusion met en avant des parfums minéraux, de terre humide, et là encore des notes caramélisées et de fruits à coque. En bouche c'est très fluide malgré un impact puissant, une très grande présence. On a un umami léger, pas d'astringence, et un after-taste très fort sucré mais aussi végétal, contrastant avec les parfums de ce thé à la torréfaction (séchage final hi-ire) relativement forte. Cet after est très long en bouche. Cette longueur résume à merveille les caractéristiques de ce sencha : un sencha très pur et typique, avec beaucoup de corps, de la robustesse.


Ainsi c'est un thé qui devrait apporter beaucoup de plaisir aux amateurs de beaux thés de montagne, de bon Yabukita de montagne pourrait-on dire même.


Cela confirme l'impression que donne le Ômune de Morokozawa, c'est à dire qu'il s'agit d'un cultivar avec plus de force encore que Yabukita, qui s'exprime aussi surtout en bouche, mais dont le contraste entre notes végétal et notes plus empyreumatiques semble le distinguer de Yabukita.
Voilà un sencha qui trouve parfaitement sa place parmi les autres thés de Yamamoto-san, apportant encore une impression différente.

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