De la passion et du thé vert

Voilà comment aurait pu s'appeler en Français l’événement auquel j'ai eu la chance de participer dimanche dernier.
「と、緑茶」, "et, du thé vert". Organisé de manière remarquable par une jeune femme passionnée, cette journée avait pour concept "Marchands de thé et, du thé vert", "du blend et, du thé vert", "Izakaya et, du thé vert". Explications, de 10 heures 16 heures, dans le cadre d'un izakaya (sorte de resto-bar japonais, lieu de boisson le soir) étaient proposés un séminaire qui avait pour thème la fabrication maison de blend, trois "chakai"  (un hôte sert du thé tout en discutant ou expliquant son thème) et toutes sortes de plats de Kyûshû utilisant du thé (et toute une gamme de thés froids japonais).

Je tenais l'un des trois chakai. Chaque séances devaient durer en principe 30 min, j'ai du en faire 7 ou 8... pour une à cinq personnes selon l'affluence du moment.
J'avais choisi pour thème l'idée que présenter des terroirs, des régions, des producteurs, donc des thés non blendés, est ce que devrait être selon moi des métier de marchand de thé. J'ai donc choisi trois thés de Shimizu par Yamamoto Kengo (Yabukita, Kanaya-midori, et Sayama Kaori (bientôt dispo sur TdJ)). Et ne me contentant pas du thé, j'ai aussi choisi de présenter Bizen et M. Nobuhara en utilisant ses œuvres pour préparer et servir le thé.
Les réactions ont étaient très bonnes m'a-t-il semblé, ce fut aussi l'occasion de parler de cette chose encore peu connue que son les cultivars, et de donner une occasion très rare finalement que de pouvoir faire une vraie comparaison (comparer 2 cultivars provenant de régions, même de producteurs différents n'a que très peu de valeur en tant que comparaison).


Les deux autres chakai étaient tenus par deux jeunes hommes, d'une vingtaine d'années, passionnés eux aussi. L'un présentait des thés de Kakegawa, l'autre de Yame. Ce dernier, par ailleurs pratiquant de sencha-dô, parlait du fait que au Japon, dans le cas du thé japonais, plutôt que de choisir en fonction du type de thé, de la région, du cultivars, etc, on choisi en fonction du prix. Beaucoup de japonais ne cherchent pas un thé de Hon.yama par exemple, mais un thé à 800 yens, un thé à 1200 yens, etc. Cela montre combien peu d'estime est portée à ce produit. Il faut dire qu'il y a encore 20 ans, jamais n'était mentionné la provenance d'un thé, il était normal de vendre des gammes de prix, on comprend alors le pourquoi du comment de la situation actuelle.
Je n'ai pas eu le loisir d'y assister, ni même aux séminaires sur le blend tenus par Kanazawa Yu, une personnalité très connu dans ce petit univers du thé japonais, qui participe à et/ou organise nombre d'événements.

Finalement, ce qui m'a le plus fait plaisir durant cette journée c'est de voir de tous les côtés, organisateurs, acteurs, participants, aides, beaucoup de passion et d’intérêt, de curiosité envers le thé japonais. Parmi les organisateurs et acteurs, seuls moi et Kanazawa Yu étaient dans la trentaine, les autres seulement d'une vingtaine d'années ! Un beau ferment j'espère pour donné un futur plus vif, plus riche, plus tonique aux thés du Japon !

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