Hon.yama, Ôkawa


Troisième sencha de montagne de Hon.yama (nord de la ville de Shizuoka). Alors que les deux autres provenaient du secteur de Tamakawa 玉川, celui nous emmène dans celui de Ôkawa 大川, cultivé à 760m par M. Nakamura.

Il s'agit encore d'un futsumushi sencha, à l'étuvage minimaliste pour conserver de belles et grandes feuilles roulées en longues, épaisses mais très belles aiguilles. Cultivar Yabukita.
A la différence du très fort effet de verdure qu'offrent les thés de Tamakawa, celui-ci offre quelque chose de plus tourbé, et plus simplement "sucré".
Je propose pour 4g de thé d'utiliser 70ml d'eau à 70°C et de laisser s'ouvrir ces belles feuilles pendant 1min30.
Confirmation du parfum de tourbe, quelque chose de vraiment très champêtre, mais vraiment très doux aussi.
La liqueur est d'une translucidité évidemment parfaite. Elle est plutôt forte, elle a quelque chose de généreux, de gras dans un sens positif, c'est bien sûr complètement différent de l'épaisseur des fukamushi sencha. Des saveurs très douces, et si astringence il y a, elle est comme lointaine.

On augmente doucement la température pour une deuxième infusion, 30s.
Passage radicale de la liqueur dans le domaine de la légèreté, on se dit qu'on aurait pu laisser 1min. Pourquoi pas oui. Le parfum reste sucré, mais devient plus vert aussi.

On augmente encore un peu la température, et 1 minute d'infusion cette fois-ci.
Apparition de cette astringence stimulante mais finalement si agréable des thés de montagne. Pourtant, de la douceur reste fortement là en arrière goût.
Le parfum retrouve un peu de son côté champêtre tourbé, avec des notes beurrées qui viennent apporter des couleurs nouvelles. Cette infusion est plus intéressante que la seconde, me confirmant dans l'idée que cette dernière pourrait être plus poussée.

Enfin, encore un peu plus chaud, et n'hésitons pas à laisser près de 2 minutes pour une quatrième et ultime infusion.
On repasse dans la légèreté, avec plus d'astringence, et un parfum qui se fait vert, léger et frais, avec encore une petite touche beurrée.
Après dégustation de chacune des infusions, apparaît en bouche à retardement un délicieux arrière goût sucré.

Voilà un sencha de premier abord plus brut que les deux Tamakawa, mais qui n'en possède pas moins beaucoup de profondeur et de possibilités. Plus simple, mais pas simpliste.
Secteur différent, producteur différent, la comparaison avec le Yokosawa est très intéressante.

Commentaires

  1. Cette tasse est absolument splendide, peut-on savoir d'ou elle provient ?
    Mon Hon.yama, Yokosawa vient d'arriver par la poste, dès que j'ai le temps je vais tester ça en Gaiwan puis direction la kyusu nosaka réduction de M Hohjo, du bonheur en perspective !!

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  2. Bonjour,
    Merci pour la tasse, c'est une Karatsu-yaki, en provenance de Saga donc.
    J'espère que Yokosawa t'apportera en effet plein de plaisir !

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