Le rare et doux thé de Ashigara
Loin des thés japonais de compétition ou du sencha expérimental présenté précédemment, mon coup de cœur du moment ce tourne vers un sencha supérieur abordable, un très bon thé du quotidien (en tout cas pour un amateur de thé).
Celui-ci est néanmoins un thé japonais rare, et ce pour deux raisons. La première est anecdotique, il s'agit l'un des rares futsu-mushi sencha du large catalogue de Maruyama-en. La deuxième raison est plus intéressante, puisqu'il s'agit d'un thé de Ashigara (Ashigara-cha 足柄茶).
J'éprouve un attrait tout particulier pour les thés de régions de productions méconnues du grand public. Ashigara est une région située en montagne à l'ouest du département de Kanagawa, au sud de Tôkyô, est au nord du géant du thé, Shizuoka. La surface cultivée est des plus réduites, 167 ha soit 0.6% de la surface cultivée totale de thé au Japon. Pour avoir une idée, le numéro un, Shizuoka occupe 19900 ha (41.3%), et le deuxième Kagoshima 8530 ha (17.7%). [chiffres du Ministère de l'Agriculture, des Forêts et de la Pêche pour l'année 2008 ]
Parmi les connaisseurs, le thé de Ashigara est néanmoins connu pour sa qualité, mais, parmi le grand public, rares sont ceux qui connaissent l'existence d'une production de thé à Kanagawa.
Le thé japonais qui y est produit, du sencha, réputé pour son parfum et sa saveur, possède des qualités semblables à celles des futsu-mushi sencha des régions montagneuse de Shizuoka comme Kawane ou Tenryû.
On dit qu'il y avait déjà des plantations à Ashigara avant l'éruption du Mont Fuji de 1707.
Le thé ici présenté présente un aspect extérieur bien sûr bien loin des sencha de concours précédemment décrit sur ce blog, mais tout de même très correct pour un thé de cette tranche de prix. Les feuilles ne sont pas très uniformes, mais dans l'ensemble, la couleur est belle, avec un peu de lustre. Le malaxage laisse peut être un peu à désirer... mais on reste dans le très correct pour le prix (1200 yens / 100g).
En revanche, un doux et frais parfum s'en dégage. Voilà qui est bien engageant.
Infusion à 70°C, 1 min 15 s. Le résultat m'a époustouflé !
Déjà, très belle couleur, un vert clair bien translucide auréolé de jaune, marque des bons fustu-mushi sencha.
Il s'agit bien sûr d'un thé japonais au goût léger, un brin astringent, mais voici ici une astringence de haut niveau, très fine. L'arrière goût est lui aussi des plus plaisant, d'une grande fraicheur se mêlant à une subtile douceur. En effet, on a là quelque chose de comparable aux thés des régions montagneuses de Shizuoka, mais à mon avis d'une qualité supérieure à prix égaux.
Enfin, le parfum est lui aussi frais, subtil et fruité. Attention néanmoins au temps d'infusion, sous peine de voir apparaître des nuances "tourbées" , que je n'apprécie guère. Une minute quinze est juste limite, une minute cinq voir dix secondes me semble être l'idéal à cette température.
Pour la deuxième infusion, pourquoi ne pas monté un peu au dessus de 80°C pour profiter du parfum merveilleux de ce sencha ? Même ainsi, surprise, l'astringence reste bien contrôlée et subtil ! Liqueur prend pour sa part une belle couleur dorée tendant sur le vert.
Voilà pour finir un thé de plus appréciables, d'une grande subtilité, qui possède d'évidentes qualités gustatives, un parfum envoutant, et représente une région de production trop méconnue, aux portes de Tôkyô. C'est un thé japonais délicat, qui nécessite de l'attention lors de la préparation, pour ne pas en faire apparaître les rares défauts, inévitables pour un thé de ce prix.
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Celui-ci est néanmoins un thé japonais rare, et ce pour deux raisons. La première est anecdotique, il s'agit l'un des rares futsu-mushi sencha du large catalogue de Maruyama-en. La deuxième raison est plus intéressante, puisqu'il s'agit d'un thé de Ashigara (Ashigara-cha 足柄茶).
J'éprouve un attrait tout particulier pour les thés de régions de productions méconnues du grand public. Ashigara est une région située en montagne à l'ouest du département de Kanagawa, au sud de Tôkyô, est au nord du géant du thé, Shizuoka. La surface cultivée est des plus réduites, 167 ha soit 0.6% de la surface cultivée totale de thé au Japon. Pour avoir une idée, le numéro un, Shizuoka occupe 19900 ha (41.3%), et le deuxième Kagoshima 8530 ha (17.7%). [chiffres du Ministère de l'Agriculture, des Forêts et de la Pêche pour l'année 2008 ]
Parmi les connaisseurs, le thé de Ashigara est néanmoins connu pour sa qualité, mais, parmi le grand public, rares sont ceux qui connaissent l'existence d'une production de thé à Kanagawa.
Le thé japonais qui y est produit, du sencha, réputé pour son parfum et sa saveur, possède des qualités semblables à celles des futsu-mushi sencha des régions montagneuse de Shizuoka comme Kawane ou Tenryû.
On dit qu'il y avait déjà des plantations à Ashigara avant l'éruption du Mont Fuji de 1707.
Le thé ici présenté présente un aspect extérieur bien sûr bien loin des sencha de concours précédemment décrit sur ce blog, mais tout de même très correct pour un thé de cette tranche de prix. Les feuilles ne sont pas très uniformes, mais dans l'ensemble, la couleur est belle, avec un peu de lustre. Le malaxage laisse peut être un peu à désirer... mais on reste dans le très correct pour le prix (1200 yens / 100g).
En revanche, un doux et frais parfum s'en dégage. Voilà qui est bien engageant.
Infusion à 70°C, 1 min 15 s. Le résultat m'a époustouflé !
Déjà, très belle couleur, un vert clair bien translucide auréolé de jaune, marque des bons fustu-mushi sencha.
Il s'agit bien sûr d'un thé japonais au goût léger, un brin astringent, mais voici ici une astringence de haut niveau, très fine. L'arrière goût est lui aussi des plus plaisant, d'une grande fraicheur se mêlant à une subtile douceur. En effet, on a là quelque chose de comparable aux thés des régions montagneuses de Shizuoka, mais à mon avis d'une qualité supérieure à prix égaux.
Enfin, le parfum est lui aussi frais, subtil et fruité. Attention néanmoins au temps d'infusion, sous peine de voir apparaître des nuances "tourbées" , que je n'apprécie guère. Une minute quinze est juste limite, une minute cinq voir dix secondes me semble être l'idéal à cette température.
Pour la deuxième infusion, pourquoi ne pas monté un peu au dessus de 80°C pour profiter du parfum merveilleux de ce sencha ? Même ainsi, surprise, l'astringence reste bien contrôlée et subtil ! Liqueur prend pour sa part une belle couleur dorée tendant sur le vert.
Voilà pour finir un thé de plus appréciables, d'une grande subtilité, qui possède d'évidentes qualités gustatives, un parfum envoutant, et représente une région de production trop méconnue, aux portes de Tôkyô. C'est un thé japonais délicat, qui nécessite de l'attention lors de la préparation, pour ne pas en faire apparaître les rares défauts, inévitables pour un thé de ce prix.
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