Sencha de Wazuka cultivar Gokô
Chaque année je propose un sencha non ombré de Wazuka (Kyôto) du très talentueux M. Kagoshima. Il y a deux ans en particulier, je proposais son Saemidori, vraiment formidable. Mais la bonne réputation de ce producteur et le succès trop important du cultivar Saemidori ont fait que depuis l'an dernier ce thé est devenu bien trop cher selon moi, en tout cas un prix que je ne veux pas mettre dans ce cultivar. Je m'étais replié sur un oku-midori, bon, classique, mais peu original. Avant de me rappeler que M. Kagoshima produit aussi du Gokô, cultivar que j'estime énormément, et qu'il produit non ombré qui plus est !
En effet, Gokô est un cultivar local, sélectionné à partir de théier "zairai" de Uji. C'est une variété considéré comme destinée aux thés ombrés, et essentiellement utilisé, pour notre plus grand bonheur, pour les gyokuro hauts de gamme.
Comme je le répète souvent à propos des "thés du Uji" (= thés produits dans le département de Kyôto, puis de Nara, Mie, Shiga, sous certaines conditions en blend) les vrais sencha non ombrés sont rares, en effet, à Uji on ne parle de kabuse-cha qu'au delà de 14 jours d'ombrages.
Bien évidemment, avoir un Gokô non-ombré est une chose encore plus rare. Et surtout, le résultat est à la hauteur des attentes, c'est à la fois un excellent sencha et un excellent Gokô, et par conséquent l'une de mes très grosses recommandations pour cette année.
La préparation de ce sencha, sans être difficile, demande un peu d'attention.
Si l'on choisi d'utiliser de l'eau autour de 70°C pour la première infusion, on pourra verser un peu moins d'eau que d'habitude pour 4 g de feuilles, je dirais 60-65ml, et laisser infuser une grosse minute. Néanmoins on pourra aussi utiliser de l'eau plus chaude, 80-85°C, en veillant cette fois ci à utiliser un dosage plus généreux de 70-80ml (le b.a. ba en fait).
Le résultat c'est un sencha qui sent bon le Gokô !
Aussi bien au nez qu'en bouche on retrouve ses arômes fruités particuliers qui évoquent les fruits confits, le raisin sec, la figue. L'espace d'un instant, on s'attend à recevoir en bouche la liqueur épaisse et pleine d'umami d'un bon gyokuro de Uji, puis c'est au contraire un thé tout en retenu, savoureux et complexe, mais léger et rafraîchissant, avec un touche subtile d'umami, et une astringence très légère voire absente selon la préparation.
Les infusions suivantes confèrent les même sensations aromatiques douces et fruités, une liqueur toujours légère et fluide, peu d'astringence, et un after gourmand, long et fruité.
Vous l'aurez compris, j'aime tout particulièrement ce sencha. Au delà de ses évidentes qualités gustatives, il constitue aussi un élément d'étude intéressant de ce cultivar essentiel qu'est Gokô, en en donnant un bel exemple non ombré face aux kabuse-cha et gyokuro, qui par ailleurs arriveront sur Thés du Japon en août et septembre.
Les cultivars de Uji sont peu sortis de ce département, pourtant certains comme Gokô et Uji-midori en particulier sont des variétés de grandes valeurs qui mériteraient d'être plus exposés, et surtout de ne pas s'effacer au profit des variétés récentes comme Saemidori qui ne semblent viser que l'umami et une couleur verte, sans forte caractéristique aromatique.
Pour le plaisir des yeux, je fini par les jolis paysages de Wazuka depuis les plantations de M. Kagoshima.
En effet, Gokô est un cultivar local, sélectionné à partir de théier "zairai" de Uji. C'est une variété considéré comme destinée aux thés ombrés, et essentiellement utilisé, pour notre plus grand bonheur, pour les gyokuro hauts de gamme.
Comme je le répète souvent à propos des "thés du Uji" (= thés produits dans le département de Kyôto, puis de Nara, Mie, Shiga, sous certaines conditions en blend) les vrais sencha non ombrés sont rares, en effet, à Uji on ne parle de kabuse-cha qu'au delà de 14 jours d'ombrages.
Bien évidemment, avoir un Gokô non-ombré est une chose encore plus rare. Et surtout, le résultat est à la hauteur des attentes, c'est à la fois un excellent sencha et un excellent Gokô, et par conséquent l'une de mes très grosses recommandations pour cette année.
La préparation de ce sencha, sans être difficile, demande un peu d'attention.
Si l'on choisi d'utiliser de l'eau autour de 70°C pour la première infusion, on pourra verser un peu moins d'eau que d'habitude pour 4 g de feuilles, je dirais 60-65ml, et laisser infuser une grosse minute. Néanmoins on pourra aussi utiliser de l'eau plus chaude, 80-85°C, en veillant cette fois ci à utiliser un dosage plus généreux de 70-80ml (le b.a. ba en fait).
Le résultat c'est un sencha qui sent bon le Gokô !
Aussi bien au nez qu'en bouche on retrouve ses arômes fruités particuliers qui évoquent les fruits confits, le raisin sec, la figue. L'espace d'un instant, on s'attend à recevoir en bouche la liqueur épaisse et pleine d'umami d'un bon gyokuro de Uji, puis c'est au contraire un thé tout en retenu, savoureux et complexe, mais léger et rafraîchissant, avec un touche subtile d'umami, et une astringence très légère voire absente selon la préparation.
Les infusions suivantes confèrent les même sensations aromatiques douces et fruités, une liqueur toujours légère et fluide, peu d'astringence, et un after gourmand, long et fruité.
Vous l'aurez compris, j'aime tout particulièrement ce sencha. Au delà de ses évidentes qualités gustatives, il constitue aussi un élément d'étude intéressant de ce cultivar essentiel qu'est Gokô, en en donnant un bel exemple non ombré face aux kabuse-cha et gyokuro, qui par ailleurs arriveront sur Thés du Japon en août et septembre.
Les cultivars de Uji sont peu sortis de ce département, pourtant certains comme Gokô et Uji-midori en particulier sont des variétés de grandes valeurs qui mériteraient d'être plus exposés, et surtout de ne pas s'effacer au profit des variétés récentes comme Saemidori qui ne semblent viser que l'umami et une couleur verte, sans forte caractéristique aromatique.
Pour le plaisir des yeux, je fini par les jolis paysages de Wazuka depuis les plantations de M. Kagoshima.
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