Kama-iri cha des montagnes de Tosa
Alors que je présentais il y a quelques jours un kama-iri cha de Fujieda aux parfums très originaux, voilà un autre de ces thés verts japonais trop méconnus, encore très différent, franchement hors norme.
C'est aussi la première fois que je propose sur Thés du Japon un thé en provenance de Tosa, ancien nom d'une région correspondant aujourd'hui au département de Kôchi sur l'île de Shikoku. Kôchi n'est pas une important région productrice, elle n'est pas très connue, pourtant, on continue d'y produire des thés en montagne, en particulier des sencha à l'étuvage standard ("futsu" ou "asa" -mushi). C'est aussi à Kôchi que l'on produit le thé fermenté appelé go-ishi cha.
Mais il s'agit aujourd'hui d'un kama-iri cha. Il provient de la zone montagneuse de Inochô, sur le cour du fleuve Niyodo-gawa. On trouve dans les forêts des montagnes de cette région des théiers poussant de manière semi-sauvage. Il ne peut pas s'agir de théiers sauvages, mais de théiers "zairai", issus de graines mais qui furent introduit par l'homme à une période ancienne, et qui ont pu se multiplier ainsi en des "plantations" dont on ne trouve aujourd'hui presque plus d'exemple exploités pour le production de thé. Je pourrais peut-être un jour proposer aussi ces kama-iri cha (qui ont des parfums absolument superbes, bien plus puissants), mais aujourd'hui le thé que je présente provient d'une plantation unique en son genre. Il s'agit d'une plantation "moderne", arbustes plantés en rangés, mais dont chaque individu est issu de boutures, non pas de cultivars connus, mais de ces thés de montagnes évoqués plus haut. Ainsi, il ne s'agit pas vraiment de "zairai" dans la mesure où les théiers ne sont pas issus de graines, mais il ne s'agit pas non de cultivars ayant le même patrimoine génétique. Il s'agit d'un modèle semble-t-il complètement unique exploité par les Kunitomo, qui demanda des efforts très importants pour faire prendre des boutures de ce type de théiers de montagne.
La culture est biologique, et la récolte est manuelle. Les feuilles sont flétries pendant une nuit en intérieur.
Ensuite, autre fait rare, le chaqing, c'est à dire la phase de chauffage des feuilles fraîches ayant pour but de stopper l'oxydation, est réalisée à la main sur un wok à 300°C, par deux "artisans" travaillant de concert. Le roulage / séchage est lui effectué mécaniquement.
Vous l'aurez compris, on a là un thé qui ne peut être comparé à aucun autre thé japonais.
Si je propose comme base une infusion avec 3 ou 3.5g de thé pour 70ml d'eau très chaude (un peu moins de 90°C pour la première infusion, puis eau presque bouillante pour les autres) et un peu plus d'une minute d'infusion, ce thé pourra être préparer de diverses manières, comme par exemple dans une plus grande tasse avec 3g directement dedans, en rajoutant de l'eau bouillante au fur et à mesure que l'on boit.
C'est aussi la première fois que je propose sur Thés du Japon un thé en provenance de Tosa, ancien nom d'une région correspondant aujourd'hui au département de Kôchi sur l'île de Shikoku. Kôchi n'est pas une important région productrice, elle n'est pas très connue, pourtant, on continue d'y produire des thés en montagne, en particulier des sencha à l'étuvage standard ("futsu" ou "asa" -mushi). C'est aussi à Kôchi que l'on produit le thé fermenté appelé go-ishi cha.
Mais il s'agit aujourd'hui d'un kama-iri cha. Il provient de la zone montagneuse de Inochô, sur le cour du fleuve Niyodo-gawa. On trouve dans les forêts des montagnes de cette région des théiers poussant de manière semi-sauvage. Il ne peut pas s'agir de théiers sauvages, mais de théiers "zairai", issus de graines mais qui furent introduit par l'homme à une période ancienne, et qui ont pu se multiplier ainsi en des "plantations" dont on ne trouve aujourd'hui presque plus d'exemple exploités pour le production de thé. Je pourrais peut-être un jour proposer aussi ces kama-iri cha (qui ont des parfums absolument superbes, bien plus puissants), mais aujourd'hui le thé que je présente provient d'une plantation unique en son genre. Il s'agit d'une plantation "moderne", arbustes plantés en rangés, mais dont chaque individu est issu de boutures, non pas de cultivars connus, mais de ces thés de montagnes évoqués plus haut. Ainsi, il ne s'agit pas vraiment de "zairai" dans la mesure où les théiers ne sont pas issus de graines, mais il ne s'agit pas non de cultivars ayant le même patrimoine génétique. Il s'agit d'un modèle semble-t-il complètement unique exploité par les Kunitomo, qui demanda des efforts très importants pour faire prendre des boutures de ce type de théiers de montagne.
La culture est biologique, et la récolte est manuelle. Les feuilles sont flétries pendant une nuit en intérieur.
Ensuite, autre fait rare, le chaqing, c'est à dire la phase de chauffage des feuilles fraîches ayant pour but de stopper l'oxydation, est réalisée à la main sur un wok à 300°C, par deux "artisans" travaillant de concert. Le roulage / séchage est lui effectué mécaniquement.
Vous l'aurez compris, on a là un thé qui ne peut être comparé à aucun autre thé japonais.
Si je propose comme base une infusion avec 3 ou 3.5g de thé pour 70ml d'eau très chaude (un peu moins de 90°C pour la première infusion, puis eau presque bouillante pour les autres) et un peu plus d'une minute d'infusion, ce thé pourra être préparer de diverses manières, comme par exemple dans une plus grande tasse avec 3g directement dedans, en rajoutant de l'eau bouillante au fur et à mesure que l'on boit.
Les feuilles, à la couleur sombre, roulée de manière légères, ont
un parfum intense, minérale et sucré, qui évoque aussi une peu le cuir, le cacao,
avec des notes florales légères.
Après l'infusion, le parfum est cette fois
plus crémeux et floral, avec une impression épicée et des notes de vanille.C'est un parfum inhabituel, mais tout à fait envoûtant, bien que léger et subtil.
La liqueur est
tout d’abord très rafraîchissante et aérienne. Elle flatte le palais et la gorge. On ne joue
pas du tout sur l’umami bien sûr. Il y a une texture un peu astringente, avec
cette fois une dominante minérale. L’ensemble est léger, sans emphase, et
laisse se concentrer sur les arômes, les parfums subtils. Ceux-ci sont
multiples et changent au fur et à mesure que l'infusion refroidi.
Les infusions
successives se font plus rondes et soyeuses, l’impression un peu astringente de
la première infusion disparaît complètement, et ce sont les retours doux et
floraux, néanmoins toujours légers qui prennent le dessus sur les impressions minérales.
L’after évolue
entre le floral, le sucre, ou bien même quelque chose de confiseries.
C'est un thé vert très "nature" qui peut se boire vraiment sans modération, tout y est léger et délicat. J'aurais envi d'évoquer un "thé de soif", mais sans aucune idée péjorative, bien au contraire. Pourtant, on ressent aussi beaucoup de force dans ces feuilles. Il faut l'essayer sans idées préconçues, avec la conscience de pénétrer dans un "champs" nouveau, peut être encore expérimental. C'est en tout cas un autre exemple des possibilités que peuvent offrir les kama-iri cha.
Ceux issus des plantations semi-sauvages dans les forêts sont vraiment incroyables, mais bien plus cher encore, j'attends donc des signes...
Ceux issus des plantations semi-sauvages dans les forêts sont vraiment incroyables, mais bien plus cher encore, j'attends donc des signes...
Found this tea estate two years ago and I think this place is truly unique to the Japanese tea industry.
RépondreSupprimerExtremely outstanding!
M. from Moscow
Merci pour ces précisions, est il riche en tanins en comparaison à la moyenne des thés japonais ?
RépondreSupprimerBonjour, dans la mesure ou peu d'engrais sont utilisés, il sera plutôt plus pauvre en tanins. De plus, compte tenu de la méthode de fabrication, de son malaxage, ses tanins (et autres composés) infuseront moins qu'avec un sencha par exemple.
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