LE Fuji-kaori de Fujieda
Pour ce mois d'aout, je viens d'ajouter à la sélection de Thés du Japon quelques nouveaux kama-iri cha très variés, un type de thé qui me semble convenir à merveille en été, et dont les parfums ont pu s'affirmer depuis de le printemps.
Outre le fameux Benifûki de Ureshino, déjà présent en 2015, il y a un nouveau thé de Gokase, un thé particulier très de Tosa dont je parlerai la prochaine fois, et un cultivar Fuji-kaori de Fujieda (département de Shizuoka).
En réalité, il ne s'agit pas de n'importe quel Fuji-kaori, puisqu'il provient des plantations de Koyanagi Tsutomu, le fils de Koyanagi Miyoshi qui a développé ce cultivar avec Morizono Ichiji. Il s'agit d'un croisement entre Shizu-Inzatsu 131 (fleur-graine) et Yabukita (pollen) (il s'agit par ailleurs du croisement inverse de celui ayant donné Sôfû ou Kondô-wase, pour ces deux dernier, c'est Yabukita qui donna la graine). Fuji-kaori fut enregistré en 1996.
Bien que ce cultivar attira beaucoup l'attention pour son parfum unique, il s'est finalement assez peu répandu. Bien sûr, les cultivars développés par des personnes privées, et non pas des centres de recherches publics, ont moins de capacité à se répandre, et de toute façon, il semble que les deux créateurs n'aient pas voulu voir leur surprenant "bébé" se répandre hors des limites de Fujieda et aient donc étaient peu enclin à céder des boutures. Cependant, M. Koyanagi pére voyait surtout dans ce cultivar des possibilités en tant que kama-iri cha, et c'est pourquoi il aurait donné des boutures au père de Ôta Yusuke de Ureshino, pour le voir fabriquer un Fuji-kaori en kama-iri cha dans cette région de Ureshino qui fut jadis une terre traditionnellement dédiée au kama-iri cha. C'est donc pourquoi on trouve un Fuji-kaori de Ureshino, que je propose sur Thés du Japon depuis plusieurs années (sans connaître cette histoire jusqu'à une période très récente, et à vrai dire, Ôta san ne sait pas non plus quand exactement son père reçu ce cultivar de M. Koyanagi père).
Bref, ce cultivar garde un côté un peu exclusif. Je compte d'ailleurs bien me mettre en quête d'une version sencha étuvée, car en effet, Koyanagi Tsutomu, ne fabrique plus que du kama-iri cha.
Voilà donc pour la petite histoire, mais qu'en est-il du thé lui-même ?
Les feuilles ont un parfum assez singulier qui reflète bien l'expérience que pourra fournir l'infusion. C'est une senteur très sucrée et florale, avec une texture minérale forte.
Il n'est pas nécessaire que mettre beaucoup de feuilles. Pour mon habituel 70-80 ml, 3 ou 3.5g suffiront amplement. De l'eau à 80°C, et une grosse minute d'infusion.
Le parfum est en effet très sucré, floral et rappelle surtout le jasmin. Mais dans ces arômes sucrés on a aussi quelque chose maïs, et raisin blanc aussi.
En bouche, la liqueur est très légère, soyeuse, sans aucune agressivité. Ce thé s'exprime essentiellement en retro-olfaction avec des retours en gorge et dans le nez là encore sucrés et floraux. Au palais on ressent une impression minérale et d'humus. Il n'y a aucune astringence, mais on n'y trouve pas non plus d'umami. La légère douceur de ce thé est plus purement sucrée. Enfin, il y a un after léger et délicat, sans emphase, juste rafraîchissant et légèrement aromatique.
Toutes dans la même veine, on tirera 3 ou 4 bonnes infusion des ces feuilles.
Les arômes floraux et sucrés de ce kama-iri cha sont vraiment uniques et étonnants. Mais plus encore que son originalité, c'est son caractère accoutumant qui me charme le plus. En effet, on trouvera des thés donnant des sensations plus fortes, des thés avec plus de relief, pourtant, ce Fuji-kaori donne constamment l'envie d'y regouter, je ne m'en lasse pas et ai toujours envie d'y revenir.
Par ailleurs, ce thé de Fujieda est bien plus atypique que celui de Ureshino. Les caractéristiques du cultivar apparaissent de manière bien plus forte. Celui de Ureshino a lui un caractère plus proche des kama-iri cha "traditionnels" de Kyûshû dont celui de Fujieda est plus éloigné.
Outre le fameux Benifûki de Ureshino, déjà présent en 2015, il y a un nouveau thé de Gokase, un thé particulier très de Tosa dont je parlerai la prochaine fois, et un cultivar Fuji-kaori de Fujieda (département de Shizuoka).
En réalité, il ne s'agit pas de n'importe quel Fuji-kaori, puisqu'il provient des plantations de Koyanagi Tsutomu, le fils de Koyanagi Miyoshi qui a développé ce cultivar avec Morizono Ichiji. Il s'agit d'un croisement entre Shizu-Inzatsu 131 (fleur-graine) et Yabukita (pollen) (il s'agit par ailleurs du croisement inverse de celui ayant donné Sôfû ou Kondô-wase, pour ces deux dernier, c'est Yabukita qui donna la graine). Fuji-kaori fut enregistré en 1996.
Bien que ce cultivar attira beaucoup l'attention pour son parfum unique, il s'est finalement assez peu répandu. Bien sûr, les cultivars développés par des personnes privées, et non pas des centres de recherches publics, ont moins de capacité à se répandre, et de toute façon, il semble que les deux créateurs n'aient pas voulu voir leur surprenant "bébé" se répandre hors des limites de Fujieda et aient donc étaient peu enclin à céder des boutures. Cependant, M. Koyanagi pére voyait surtout dans ce cultivar des possibilités en tant que kama-iri cha, et c'est pourquoi il aurait donné des boutures au père de Ôta Yusuke de Ureshino, pour le voir fabriquer un Fuji-kaori en kama-iri cha dans cette région de Ureshino qui fut jadis une terre traditionnellement dédiée au kama-iri cha. C'est donc pourquoi on trouve un Fuji-kaori de Ureshino, que je propose sur Thés du Japon depuis plusieurs années (sans connaître cette histoire jusqu'à une période très récente, et à vrai dire, Ôta san ne sait pas non plus quand exactement son père reçu ce cultivar de M. Koyanagi père).
Bref, ce cultivar garde un côté un peu exclusif. Je compte d'ailleurs bien me mettre en quête d'une version sencha étuvée, car en effet, Koyanagi Tsutomu, ne fabrique plus que du kama-iri cha.
Voilà donc pour la petite histoire, mais qu'en est-il du thé lui-même ?
Les feuilles ont un parfum assez singulier qui reflète bien l'expérience que pourra fournir l'infusion. C'est une senteur très sucrée et florale, avec une texture minérale forte.
Il n'est pas nécessaire que mettre beaucoup de feuilles. Pour mon habituel 70-80 ml, 3 ou 3.5g suffiront amplement. De l'eau à 80°C, et une grosse minute d'infusion.
Le parfum est en effet très sucré, floral et rappelle surtout le jasmin. Mais dans ces arômes sucrés on a aussi quelque chose maïs, et raisin blanc aussi.
En bouche, la liqueur est très légère, soyeuse, sans aucune agressivité. Ce thé s'exprime essentiellement en retro-olfaction avec des retours en gorge et dans le nez là encore sucrés et floraux. Au palais on ressent une impression minérale et d'humus. Il n'y a aucune astringence, mais on n'y trouve pas non plus d'umami. La légère douceur de ce thé est plus purement sucrée. Enfin, il y a un after léger et délicat, sans emphase, juste rafraîchissant et légèrement aromatique.
Toutes dans la même veine, on tirera 3 ou 4 bonnes infusion des ces feuilles.
Les arômes floraux et sucrés de ce kama-iri cha sont vraiment uniques et étonnants. Mais plus encore que son originalité, c'est son caractère accoutumant qui me charme le plus. En effet, on trouvera des thés donnant des sensations plus fortes, des thés avec plus de relief, pourtant, ce Fuji-kaori donne constamment l'envie d'y regouter, je ne m'en lasse pas et ai toujours envie d'y revenir.
Par ailleurs, ce thé de Fujieda est bien plus atypique que celui de Ureshino. Les caractéristiques du cultivar apparaissent de manière bien plus forte. Celui de Ureshino a lui un caractère plus proche des kama-iri cha "traditionnels" de Kyûshû dont celui de Fujieda est plus éloigné.
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