Yamakai de Fuji, 2014
Après les Yamakai de Hon.yama de M. Shigeta et de M. Tsukiji, en voici un dernier, qui provient toujours de Shizuoka, mais de Fuji cette fois.
Je pense que c'est jusqu’à présent le plus bon marché des sencha que je n'ai jamais présenté sur Thés du Japon. Il s'agit néanmoins d'un ichiban-cha (première récolte), une entrée de gamme pourtant tout à fait étonnante, qui illustre de manière brute les qualités du cultivar Yamakai, qui me plaît tant ces derniers temps.
Les feuilles fleurent bon ce parfum tourbé et sucré caractéristique des sencha fait avec ce cultivar. Cette odeur très "aromatique" est prenante, et éventuellement déstabilisante.
Avec ce thé une infusion "légère", 3g seulement dans 70 ou 80 ml à 80°C pendant 40 ou 50 secondes donne un très bon rendu, mais on peut aussi charger un peu plus pour profiter plus pleinement du caractère de ce thé. Avis aux amateurs.
En fait, ce qui à particulièrement attiré mon attention sur ce thé, fut un premier test en méthode d'examen, avec de l'eau bouillante donc. L'évocation concernant Yamakai d'un parfum d'herbes aromatiques a alors pris tout son sens: sur cette texture tourbée, voilà des senteurs de lavande, dans une moindre mesure de laurier (?). Ce fut assez inédit pour moi.
Qu'est ce que cela donne infusé de manière plus "normale"?
Dans la tasse , les senteurs évoqués ci-dessus passent en arrière plan, mais restent relativement présentes si l'on met son nez dans la théière. Il reste surtout de manière très dense, ce sucré et cette tourbe caractéristique.
En bouche, la liqueur, sans montrer d'épaisseur, est tout de même très dense et puissante. Un brin tannique, des saveurs très brutes accompagnent une douceur naturelle. Ce qui étonne ensuite, c'est l'intensité et la longueur de l'aftertaste.
Avec ce thé vert on comprend tout à fait ce qui fait l'ombre et la lumière de ce cultivar : des arômes très particuliers, qui le rendent difficile pour un sencha (pas grand public en tout cas) et une douceur, un sucré, riche et puissant qui en fait un candidat sérieux pour les thés ombrés.
Deuxième et troisième infusions, plus chaudes, les arômes d'herbes aromatiques se font plus nets, une petite touche florale apparaît, alors que si la douceur en aftertaste reste exceptionnelle (surtout vu le prix de ce thé), la liqueur se fait plus astringente, toujours brute et puissante.
C'est vraiment un sencha à essayer. Il ne donne pas dans la subtilité. Ce n'est pas la peine de se casser la tête pour le préparer (d'ailleurs je m'en vais tenter une infusion à froid). Mais s'il on apprécie ces arômes typés, voila un thé japonais qui réveillera le matin, donnera de la force durant une journée de travail, et saura terminer un bon repas après une rude journée.
Théière : Yamamoto Taisen (Banko-yaki)
Tasse et yuzamashi : Nobuhara Katsushi (Bizen-yaki)
Je pense que c'est jusqu’à présent le plus bon marché des sencha que je n'ai jamais présenté sur Thés du Japon. Il s'agit néanmoins d'un ichiban-cha (première récolte), une entrée de gamme pourtant tout à fait étonnante, qui illustre de manière brute les qualités du cultivar Yamakai, qui me plaît tant ces derniers temps.
Les feuilles fleurent bon ce parfum tourbé et sucré caractéristique des sencha fait avec ce cultivar. Cette odeur très "aromatique" est prenante, et éventuellement déstabilisante.
Avec ce thé une infusion "légère", 3g seulement dans 70 ou 80 ml à 80°C pendant 40 ou 50 secondes donne un très bon rendu, mais on peut aussi charger un peu plus pour profiter plus pleinement du caractère de ce thé. Avis aux amateurs.
En fait, ce qui à particulièrement attiré mon attention sur ce thé, fut un premier test en méthode d'examen, avec de l'eau bouillante donc. L'évocation concernant Yamakai d'un parfum d'herbes aromatiques a alors pris tout son sens: sur cette texture tourbée, voilà des senteurs de lavande, dans une moindre mesure de laurier (?). Ce fut assez inédit pour moi.
Qu'est ce que cela donne infusé de manière plus "normale"?
Dans la tasse , les senteurs évoqués ci-dessus passent en arrière plan, mais restent relativement présentes si l'on met son nez dans la théière. Il reste surtout de manière très dense, ce sucré et cette tourbe caractéristique.
En bouche, la liqueur, sans montrer d'épaisseur, est tout de même très dense et puissante. Un brin tannique, des saveurs très brutes accompagnent une douceur naturelle. Ce qui étonne ensuite, c'est l'intensité et la longueur de l'aftertaste.
Avec ce thé vert on comprend tout à fait ce qui fait l'ombre et la lumière de ce cultivar : des arômes très particuliers, qui le rendent difficile pour un sencha (pas grand public en tout cas) et une douceur, un sucré, riche et puissant qui en fait un candidat sérieux pour les thés ombrés.
Deuxième et troisième infusions, plus chaudes, les arômes d'herbes aromatiques se font plus nets, une petite touche florale apparaît, alors que si la douceur en aftertaste reste exceptionnelle (surtout vu le prix de ce thé), la liqueur se fait plus astringente, toujours brute et puissante.
C'est vraiment un sencha à essayer. Il ne donne pas dans la subtilité. Ce n'est pas la peine de se casser la tête pour le préparer (d'ailleurs je m'en vais tenter une infusion à froid). Mais s'il on apprécie ces arômes typés, voila un thé japonais qui réveillera le matin, donnera de la force durant une journée de travail, et saura terminer un bon repas après une rude journée.
Théière : Yamamoto Taisen (Banko-yaki)
Tasse et yuzamashi : Nobuhara Katsushi (Bizen-yaki)
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