Le thé japonais, bilan au Japon et dans le monde

Réflexion sur le thé japonais dans le Japon d'aujourd'hui

J'ai obtenu le titre de Nihon-cha Instructor il y a tout juste un an, en 2009, année qui fut aussi et surtout celle des 10 ans l'association qui délivre cette qualification, la Nihon-cha Instructor Kyôkai 日本茶インストラクター協会. Sa difficile mission est de former une "armée" de spécialistes du thé japonais ayant pour but de contribuer à la re-diffusion du thé japonais..... au Japon. Sur ce point très basique, le bilan est très positif, au terme de cette 10ème promotion, on comptait au total plus de 4000 instructors.

Du point de vue institutionnel, le bilan est également extrêmement positif, l'association est très largement reconnue au sein du "monde du thé japonais", nombreux sont les producteurs, chercheurs, fonctionnaires du ministère à passer le diplôme.
En sommes, on peut dire qu'une première phase, fondatrice, est achevée avec succès. Fière d'avoir obtenue une reconnaissance sans faille, l'Association doit maintenant se concentrer plus que jamais sur sa mission, faire découvrir aux japonais quel trésor pousse sur leur sol. Et sur ce point là, il reste impossible de parler d'un bilan positif, tout reste à faire.
Certains diront, "la consommation de thé japonais ne baisse pas ", et c'est vrai, mais c'est que le niveau est maintenu grâce (à cause ?)  à la consommation toujours plus importante de thé vert en bouteille. La consommation de thé en feuille, avec une théière, continu d'année en année à baisser. Corolaire de ce phénomène, la surface cultivée totale au Japon ne baisse pas, mais le nombre de producteurs baisse. Ce qui signifie que les très grandes exploitation prennent le dessus. On devine qu'elles servent pour beaucoup à la production de thé destiné à devenir une boisson en bouteille, de thé instantané ou en sachet.
La demande pour le thé de qualité est de plus en plus faible, alors les prix baissent, et les petits producteurs souffrent. Le risque à long terme est de voir une diminution drastique des sencha de qualité, qui deviendront ainsi des produits de luxe rare et hors de prix, et surtout des voir la production de thé médiocre destiné aux bouteilles, sachets, etc, se délocaliser de plus en plus en Chine. Bref, la quasi disparition de la production de thé au Japon. Il faut savoir que si l'on parle de Mie comme de la 3ème région productrice de thé au Japon, la vraie 3ème région productrice est en réalité la Chine, qui produit du sencha entièrement destiné à l'exportation vers le Japon !!! Où fini ce thé japonais chinois ? C'est un mystère (une partie est semble-t-il vendu en Europe en tant que thé japonais... et je pense que pour le plus gros, cela doit servir à des produits de sous-marque extrêmement bon marché).

Comment en est-on arrivé à cette situation alarmante ? J'ai déjà évoqué cette question ici, mais pour faire court, le désintérêt des japonais pour leur thé est en grande partie due au fait qu'ils ne connaissent pas, faute d'éducation, le vrai goût du thé. Les générations plus âgées ont du mal à y voir un produit pour lequel on utilise de l'argent, et les plus jeunes n'ont jamais eu l'occasion d'en boire, et se contentent du thé en bouteille. D'une manière général, personne ne sait comment préparer un sencha

Tout ce travaille d'éducation qui n'a pas été fait depuis les années 60 lorsque le sencha à envahi le marché, l'Association se propose de le faire. Facile à dire, très très difficile à faire. Il s'agit d'une NPO, l'essentiel se limite aux initiatives personnelles des instructor. Mais même avec tout l'enthousiasme du monde, lorsqu'on propose des séminaire sur le thé dans des types MJC, ne viennent finalement que des gens qui ont déjà un intérêt pour le thé, et l'on se mord la queue.
Non, c'est bien de l'industrie elle-même que doivent venir les efforts de promotions. L'Association ne saura jamais être qu'un outil.

Néanmoins, il faut rester optimiste, toujours.
L'un des hauts membres dirigeant de l'association, chercheur et professeur dans une université du Kansai, affirme avoir chaque année plus de 800 étudiants passionnés ou curieux suivre son cours sur le thé japonais. Ces derniers ne sont pas avares en questions, et sont surtout dans l'embarras de ne rien savoir sur ce produit pourtant si proche d'eux.  Le thé japonais leur semble difficile d'accès, il leur semble difficile d'obtenir des informations. 
Les jeunes qui sont prêts à se prendre d'intérêt pour le thé japonais ne sont pas si peu nombreux, seulement il faudrait le mettre à leur porter, pour qu'ils n'aient ni peur ni hésitation à enter dans une boutique de thé. C'est bien sûr là que doivent intervenir les instructor. Trop nombreuses sont les boutiques où les vendeuses sont des grands mères qui n'ont en fait que peu ou prou de connaissance à faire partager sur le thé. Encore une fois on retombe sur le même problème, les efforts que doit fournir l'industrie elle-même pour pouvoir espérer attirer une nouvelle clientèle.

Aussi, on peut évoquer le cas des salon de thé japonais, qui attirent une clientèle finalement plutôt jeune.
La presse écrite branchée parle parfois du thé japonais...
Il ne faut qu'un pas pour voir une nouvelle génération de passionnés naître et s'armer de théières. mais ce pas est gigantesque et demandera des efforts énormes. 

Il convient de changé l'image du thé. Il faut en faire un "produit passion", comme le vin, ou le thé noir. Il faut effacer l'image encore bien présente de la boisson gratuite, et aussi celle de la boisson amère et pas bonne que l'on buvait chez Grand-mère (parce que Grand-mère n'a aucune idée de la manière de le préparer, trop peu de feuilles sur lesquelles elle verse de l'eau bouillante...).  


Le thé et le thé japonais dans le monde

Le 21ème siècle sera-t-il celui du thé ? 
Franchement je n'en sais rien, mais pourquoi pas.
Les chiffre du ITC (International Tea Commitee) sont intéressants:

La production mondiale de thé est passée de 3 026 129 tonnes en 1998 à 3 794 995 t en 2007. Cela ne représente qu'une augmentation par 1,2. En revanche la production de thé vert passe de 65 960 t à 111 995 t. Soit une progression de 1,7. 

Regardons maintenant l'évolution de la production de thé vert à l'echelle des pays producteurs:
- Inde : de 8 616 t à 10 900 t (x 1,2)
- Sri lanka : de 618 t à 3 520 t (x 5.6 !!!)
- Chine : de 480 211 à 874 055 (x 1.8)
- Corée du sud : de 1 300 t à 4 080 t (x 3,1)
- Viet Nam: de 25 500 t à 66 000 t (x 2.5)
- Fédération Russe : de 300 t à 620 t (x 2,07)
- Japon : de 82 600 t à 94 100 t (x 1.1)

 En Inde, 50% de cette production de thé vert est exportée, au Sri Lanka 95 % (!), en Chine 25%, et au Viet Nam 60%. 
A l'inverse la plupart des pays non producteurs voient leurs importation de thé augmenter sensiblement parfois, considérablement d'autres fois (exception étonnante : le Royaume Uni importe moins de thé aujourd'hui qu'il y a 10 ans ! drôle d'évolution pour le pays du "tea time").

Restons prudent avec les chiffres, on peut leur faire dire ce que l'on veut. Il me paraît évident que le gain d'intérêt général dans le monde pour le thé n'est dû qu'en toute petite part aux "amateurs de thé", le gros provient bien de la mode des produits santé, et ce tout particulièrement lorsqu'il s'agit du thé vert. Dans une librairie, les livres sur le thé vert figurent plutôt dans le rayon diététique que dans le rayon gastronomie. Mais après tout, si cela permet de faire vivre des producteurs, alors c'est déjà ça.

Néanmoins, si l'on prend le cas plus particulier du thé japonais, la situation est moins radieuse.
Les rapports des différents instructor résidents en occidents ne sont guère encourageant. Mauvaise qualité des produits, thés chinois vendus en tant que thé japonais (parce que le Japon est à la mode), mauvaise conditions de conservation, etc... Le thé vert japonais est une sorte de minorité, il s'agit d'un thé vert produit par stoppage du processus d'oxydation par la vapeur. Par ailleurs on voit que la production au Japon fait du quasi sur place.
Ajoutons à cela le problème de l'eau, en général "dure" en occident, et dans le cas plus particulier de l'UE la très grande difficulté pour importer du thé japonais dû aux lois sur les engrais...

Pour voir de façon réelle le thé japonais repartir à la conquête du monde (n'oublions pas que le sencha fut développé durant l'ère Meiji en tant que produit destiné à l'exportation), là encore des efforts considérables sont à faire, et il semble bien que ne soit pas là pour l'instant la priorité de l'industrie du thé au Japon. 


Dans ce petit bilan, il y aurait probablement encore beaucoup à dire, mais on en finirai pas de disserter. Je voulais présenter la situation actuelle du thé japonais. Il y a de quoi nous faire descendre de notre petit nuage, les points sombres sont nombreux et n'invitent pas à un optimisme aveugle, c'est le moins qu'on puisse dire. Pourtant, il existe sur ce grand part soleil noir une multitude de minuscules petits trous d'où percent de fins rayons de soleil qui permettent de regarder l'avenir du thé japonais la tête droite, pleine d'espoir.
J'espère que je n'aurai pas trop ennuyé mon lectorat avec ces considérations qui peut être n'intéressent que moi.


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Commentaires

  1. Un article des plus intéressant au contraire. Je fus particulièrement surpris lors de mon séjour au japon il y a de cela deux ans de l'absence du thé dans le quotidien à Tokyo, Kyoto ou Osaka. Je me faisait pourtant une joie à l'idée de partager et d'apprendre. J'ai le souvenir triste de me retrouver une fin d'après midi, au sein d'une grande surface devant des étals et des étals de thés vert en sachets et personnes des Tokyoïtes alors interrogés susceptibles de me dire ou acheter du thé de qualité ;o(

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  2. Oui, cette réalité est bien triste.
    Néanmoins, bien forcer de reconnaître qu'il n'est pas facile pour les jeunes d'aller au devant d'un produit sur lequel ils n'ont aucunes connaissance...
    Les plus âgés qui boivent du thé, pour la plupart même lorsqu'il s'agit de produit de qualité s'obstinent à y mettre de l'eau bouillante, on à beau à la boutique leur expliquer comment faire, cela ne semble pas les convaincre... et ils continuent à répéter avec obstination que lorsqu'on leur fait gouter à la boutique c'est délicieux, mais à la maison c'est pas pareil ! Que faire de plus ? Enfin, beaucoup pensent que les thé n'ai pas un produit pour lequel on peut dépenser plus de 4 euro les 100 g ! En même temps ils mettront 3 ou 4 euro tous les jours pour boire une bière de table....
    Petite histoire, beaucoup de clients ne veulent pas dire "je veux un thé très bon marché", ils disent pour la plupart "un thé pour boire à la maison"... je ne peux alors m'empêcher de penser que s'ils achetaient un thé à prix moyen, "mais où le boiraient-ils ?".

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  3. Plutôt préoccupant comme situation, mais c'est vrai que ça m'est déjà arrivé deux fois d'acheter du Sencha et de me rendre compte chez moi qu'il venait de Chine...

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  4. je répondrai comme toujours, merci à vous de me lire !
    Ensuite, merci pour vos témoignages qui illustrent avec force l'une et l'autre partie de mon article...

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  5. Tu n'es pas le seul que ces considérations intéressent, donc merci pour cet article et pour ton blog.
    Je vais me faire volontairement provocatrice : est-ce que l'engouement pour les thés prêt à boire (qui ne sont pas toujours imbuvable) ne peut pas être un biais pour faire redécouvrir le thé aux japonais ?

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  6. Nelly, merci pour ton commentaire.

    Les thés en bouteilles sont une existence beaucoup trop naturelle pour constituer un premier pas vers la découverte du "vrai" thé japonais. On en trouve dans tous les distributeur de boisson, c'est à dire environ tous les 4 mètres, et je pense que dans l'inconscient japonais, ces produits ne sont pas reliés au thé que l'on fera infuser dans une théière. Ou, s'ils le sont, le lien est plutôt du type "pourquoi je me ferai chier à utiliser une théière puisqu'il me suffit de mettre 110 ou 150 yens dans une machine pour avoir du thé". Ces produits ne laissent de plus aucuns indice sur ce que peut bien être le vrai goût du thé, complètement différents bien sûr. (ceci dit, tu as raison, les produits en bouteille n'ont rien d'imbuvable, et ils sont le seul moyen d'avoir toujours à porter de main une boisson non sucrée qui n'est pas de l'eau). Mais force est de constater qu'alors que leur consommation ne cesse d'augmenter, celle du thé en feuille ne cesse de baisser....

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  7. Oui très impressionnant ces distributeurs de boissons tous les 20 mètres dans les grandes villes Japonaises, mais aussi dans tous les halls d'accueil, a chaque étage des hôtels etc... On y trouve une infinité de "Thés verts" et de "cafés" différents. Pour ce que j'ai pu apprendre des Japonais avec qui j'ai pu deviser, le thé est soit un bien de consommation courant qui doit donc être tres facile et rapide d'usage (distributeurs et sachets) ou une question de tradition (à de rares occasions) entre les deux a priori rien ou peu de chose.

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  8. El Jc, je crois que même l'aspect "tradition" (je mets des guillemets car tradition est un vilain mot qui ne veux pas dire grand chose en fait) n'existe plus vraiment pour le thé, sinon que les vieux en offre pour les enterrements et ne savent même que c'est aussi un cadeau "traditionnel" lors des mariages..... La plupart demande au thé, comme tu le dis d'être facile, et surtout très bon marché....on peut mettre beaucoup d'argent dans le thé noir, le café, l'alcool (en particulier), mais pour la plupart c'est impensable en ce qui concerne le thé vert japonais. On ne changera pas cette mentalité chez les plus de 50 ans. Reste donc à faire connaître aux plus jeunes les qualité de ce trésor qui leur est pourtant si proche (peut être trop, là est l'ennui). Je vois à la boutique qu'il est d'une manière générale bien plus facile de vendre un thé à plus de 1000 yens à des gens de 30 - 40 ans qu'à des gens de 50 - 60 ans. Attention, il y a tout de même un certain nombre de plus âgés qui mettent le paquet (je regrette tout de même que cela achète toujours la même chose, ils boivent tel thé depuis 20 ans, et compte bien continuer à boire seulement celui jusqu'à la fin de leur jour. Je trouve ça dommage, ils se privent de bonnes surprises, mais après tout, ils s'en évitent peut être aussi de mauvaises).

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  10. Je ne suis pas un grand connaisseur et j'aimerais bien faire part d'une observation de la situation du thé au canada. Peut être y a-t-il un comparatif à faire avec la situation du japon?

    Je ne connais absolument aucune personne âgés qui sache faire un vrai thé, ici. La majorité achètent du lipton, mettent 300 ml d'eau dans une tasse et y fourre un sachet pour 10 min, dans de l'eau bouillante. Pourquoi, ils disent aimer le thé.

    Ici, la majorité de la clientèle de nos quelques vrais maisons de thé (elles ne sont vraiment pas nombreuses, ces maisons. Une vrai bonne par grande ville...) sont des jeunes, de 20 à 25 ans. Je ne saurais expliquer pourquoi, mais c'est bien le cas. Et cette clientèle est à la hausse.

    Lorsque je fais du thé à la maison, mes grands parents, mes tantes et mes amis plus âgés sont "impressionés", ils aiment le thé et en redemandent. Par contre, ils ne sont pas intéressés par l'apprentissage. Ils ont d'autres chats à fouettés et ils sont habitués au thé en poche.

    Mes amis plus jeunes (dans la vingtaine), eux, ils ne sont pas "impressionés", ils aiment, sont intéressés et demandent des explications, des infos. Ils veulent apprendre... jusqu'à maintenant, aucun d'eux n'a pas aimé. Certain ont été intéressés par la préparation plus que d'autre, mais tous ont été surpris, s'attendant à un goût très amère, découvrant plutôt un breuvage subtil et mystérieux. Un breuvage qu'on trouve excellent, mais qu'on sait très bien qu'on ne pourra réellement apprécié les côtés subtiles qu'après maintes dégustation. Et c'est quelque chose qui semble passionnés les jeunes d'ici, bien plus que les plus âgés.

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  11. Merci pour ce très interssant témoignage.
    Oui, je pense que ce que tu décris peu être comparer avec ce qui se passe ici, a la différence que ici, les jeunes, dans leur ensemble, ne portent aucun intérêt pour ce qui est considéré comme "la boisson degueu de Pépé mémé".

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  12. Certe, même ici c'est le cas. Ceux qui n'y connaissent rien et n'y ont jamais vraiment goûté n'ont aucune intérêt pour la boisson.

    Mais je force la main. Quand je reçois des invités, je leur fait goûter. La majorité s'attendent à quelque chose de si différent en y goutant que direct leur curiosité est piqué, même si le thé n'était pas forcément sublime.

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  13. Désolé du double post :

    Un petit quelque chose à ajouté :

    Il suffit de se rappeler la raison qui nous a amener à être intrigué et intéressé par l'univers du thé nous même, pour se rendre compte que souvent le déclencheur n'est pas complexe au final.

    Moi par exemple, je n'aimais pas le thé, puisque je ne connaissais que celui de grand-maman en poche, dans une grande tasse.

    Puis j'ai eu la chance d'aller manger dans un restaurant japonais, à Montréal. Il y avait un sencha dans une jolie tasse en terre cuite, offert en entré. Je n'ai pas trouvé le thé sublime, il était fort, amère, probablement infusé à l'eau bouillante, mais c'était quand même 100 fois mieux que le lipton. Ca a piqué ma curiosité, c'était la première fois que je buvais quelque chose comme ça...

    J'ai acheté ma première théière cette semaine là, un truc pas cher en céramique avec un filtre en métal, ainsi qu'un peu de Sencha en vrac à une boutique de gastronomie.

    Et depuis, je n'ai pas arrêté de devenir de plus en plus passionné au fil des infusions.

    Je n'ai que 20 ans et je m'intéresse à cet univers depuis deux ans maintenant.

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  14. Un article très intéressant & surprenant pour qui ne connait pas (encore) le Japon; as-tu remarqué des évolutions depuis 2 ans ?

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  15. Non, malheureusement, pas d'evolution, pas dans le bon sens en tout cas.
    A l'heure actuelle, mon job de plein temps reste chez Maruyama-en. Je suis maintenant a la boutique du centre commercial du Sky Tree. Lors de la pré ouverture, pour la presse nottamment, TV et journaux s'arrêtaient a tous les stands de spécialité alimentaires, mais tous zappaient la boutique de thé. Pas meme une question, ni meme une photo. Cela n'interesse personne, ce n'est pas vendeur. Pourtant il n'y a bien que les médias qui ont la force pour redonner de l'interet pour le thé. Il ne faut pas baisser les bras pour autant.

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  16. Voilà un article très intéressant. Je ne me rendais pas compte de cette réalité la sur le thé au Japon... Vu de l'extérieur on a l'impression que le thé est une institution etc...mais en fait non si je comprend bien? Est-ce toujours d'actualité en 2015? J'espère vraiment que la tendance a évolué dans le bon sens....

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  17. Bonjour Sugi.
    En effet, le thé n'a rien d'une institution ici malheureusement. La cérémonie du thé à bien sûr un statut particulier, mais dans la majorité des cas, les pratiquants non pas d'intérêt pour le thé lui même.
    Cet article est plus que jamais d'actualité, la baisse de la consommation de thé japonais bas de nouveaux records, tout comme la baisse des prix sur le marché. Je crains que tant que les grosses entreprises n'auront pas le courage de changer, la tendance aura du mal à s'inverser.

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    1. Bonjour Florent!
      Merci pour la réponse.
      Voila une bien triste nouvelle! :-(. Ha les grosses entreprises...C'est un peu comme partout dans le monde, hélas, c'est toujours au détriment des petits producteurs etc.. On perd en qualité! Ils ne pensent qu'aux profits!!!
      Heureusement qu'il y a des gens comme vous qui se batte pour promouvoir le thé de qualité aussi bien au Japon qu'ailleurs :-)
      En tout les cas, bravo pour ce blog que je trouve très instructif. j'y ai appris beaucoup!!!
      J'ai toujours aimer le thé Japonais et je m'imaginais pas qu'il y avait une si vaste variété!! J'aimerai bien un jour commander par chez vous pour avoir des thés de qualité, (ce qui est dur en Belgique. Je vais chez Unami qui ont depuis peu une gamme de thé haut de gamme sélectionné par un Japonais qui est sur Paris et qui comme vous cherche des thés de petits producteurs, Yasu Kakegawa. Vous connaissez? Et quand on va sur Paris on va chez jugetsudo et Lupicia ) mais je n'ose pas a cause de la douane :-( Tout ce qui vient du Japon est d'office taxé et ici c'est 21% plus autres frais fantaisiste de la poste!!

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  18. Bonjour Susi.C'est ce qui m'est arrivé la première fois que j'ai commandé sur Thés-du-Japon,(je précise que je suis résident en Espagne), comme en plus du thé j'avais commandé une tasse et le tout par EMS, j'en ai eu pour plus de 50% de frais de douane, mais dans un commentaire sur l'un des blogs de l'un de nos experts français en thé il était dit que pour le Japon il était préférable de se faire envoyer le thé par E-Packet, j'ai essayé et depuis plus aucun frais de douanes! Et en plus les frais d'envoi sont moins chers

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