Deux merveilleux Yabukita de Yame
Voici deux excellents sencha pour un beau cas d'école.
Même zone de production, même producteur, même cultivar : Yabukita. L'un comme l'autre sont ombrés, 5 jours pour l'un 6 pour l'autre. Il s'agit de deux thés du village de Yabe à Yame, deux plantations à 500 m et 600 mètres d'altitude.
Avec seulement ces informations, on pourrait imaginer deux thés très similaires, or il n'en n'est rien, ils sont au contraire radicalement différents.
Le premier, celui que je nomme "spécial", est issu d'une récolte hâtive, avec des feuilles très jeunes donc, un étuvage relativement faible, un malaxage très soigné type concours, et enfin une torréfaction finale très faible. Le deuxième, avec son étuvage fukamushi et sa torréfaction forte est un sencha de Yame plus classique.
Le "spécial" est d'un grande pureté, vert, frais, extrêmement fluide, doté d'un umami très élégant. Ce dernier est en effet très présent, très net, mais absolument pas lourd, d'une certaine manière il participe aussi au caractère rafraîchissant de ce sencha. Il ne faut bien évidemment pas se fier à la limpidité de la liqueur, car celle-ci a beaucoup de corps, malgré l'absence totale d'astringence sur la première infusion. Au nez, au delà de la sensation fraîche et verte, on a de subtiles notes florales évoquant la rose, et de menthe.
On n'y trouve pas de parfum ou d'arôme extravagant, sinon une impression fruitée de poire juteuse en after-taste à partir de la seconde infusion.
L'after est bien là, mais discret, légèrement sucré, et dans la continuité donc du caractère rafraîchissant, élégant de ce Yabukita.
C'est une sorte de modèle, de quintessence de sencha, puissant mais raffiné, proche des standards de concours sans pour autant manquer de "chien". Probablement pas le "sencha de tous les jours", mais un petit luxe immanquable pour les fans de thé japonais.
Aussi, il est important de noté que malgré son profil, il n'est pas nécessaire d'infuser très tiède ce thé, 70°C est presque déjà trop tiède, et 80°C feront merveille.
Avec le deuxième Yabukita, on change de style et on retourne dans le sentier battu des thés de Yame, pourtant, ce lot m'a semblé présenter des subtilités des plus intéressantes.
L'infusion fait de suite ressortir un fort parfum sucré typique des torréfactions fortes sur des thés légèrement ombrés avec ses nuances de légumes cuits et de vanille. Cela se retrouve de suite en bouche, avec du sucré, de l'umami, pas trop lourd, de la vanille encore, très classique au premier abord, mais on remarque ensuite des nuances boisées qui viennent donner au tout du volume et de la profondeur. Ainsi, malgré sa puissance, ce sencha n'est pas lourd du tout.
Cet aspect vert et boisé reste bien présent sur les infusions suivantes, donnant à ce Yabukita un caractère aromatique riche.
L'after est aussi très agréable, laissant apparaître quelque chose de végétal comme du bois vert.
Nous sommes là sur un très bon Yabukita fukamushi de Yame, classique mais complexe et puissant, très accessible pour les débutants, suffisamment riche pour les amateurs confirmés.
Au delà de leur très grandes qualités, ces deux sencha montrent de manière simple combien les différences de process résultent dans des thés parfaitement différents même dans une même aire de production par le même producteur.
Même zone de production, même producteur, même cultivar : Yabukita. L'un comme l'autre sont ombrés, 5 jours pour l'un 6 pour l'autre. Il s'agit de deux thés du village de Yabe à Yame, deux plantations à 500 m et 600 mètres d'altitude.
Avec seulement ces informations, on pourrait imaginer deux thés très similaires, or il n'en n'est rien, ils sont au contraire radicalement différents.
Le premier, celui que je nomme "spécial", est issu d'une récolte hâtive, avec des feuilles très jeunes donc, un étuvage relativement faible, un malaxage très soigné type concours, et enfin une torréfaction finale très faible. Le deuxième, avec son étuvage fukamushi et sa torréfaction forte est un sencha de Yame plus classique.
Le "spécial" est d'un grande pureté, vert, frais, extrêmement fluide, doté d'un umami très élégant. Ce dernier est en effet très présent, très net, mais absolument pas lourd, d'une certaine manière il participe aussi au caractère rafraîchissant de ce sencha. Il ne faut bien évidemment pas se fier à la limpidité de la liqueur, car celle-ci a beaucoup de corps, malgré l'absence totale d'astringence sur la première infusion. Au nez, au delà de la sensation fraîche et verte, on a de subtiles notes florales évoquant la rose, et de menthe.
On n'y trouve pas de parfum ou d'arôme extravagant, sinon une impression fruitée de poire juteuse en after-taste à partir de la seconde infusion.
L'after est bien là, mais discret, légèrement sucré, et dans la continuité donc du caractère rafraîchissant, élégant de ce Yabukita.
C'est une sorte de modèle, de quintessence de sencha, puissant mais raffiné, proche des standards de concours sans pour autant manquer de "chien". Probablement pas le "sencha de tous les jours", mais un petit luxe immanquable pour les fans de thé japonais.
Aussi, il est important de noté que malgré son profil, il n'est pas nécessaire d'infuser très tiède ce thé, 70°C est presque déjà trop tiède, et 80°C feront merveille.
Avec le deuxième Yabukita, on change de style et on retourne dans le sentier battu des thés de Yame, pourtant, ce lot m'a semblé présenter des subtilités des plus intéressantes.
L'infusion fait de suite ressortir un fort parfum sucré typique des torréfactions fortes sur des thés légèrement ombrés avec ses nuances de légumes cuits et de vanille. Cela se retrouve de suite en bouche, avec du sucré, de l'umami, pas trop lourd, de la vanille encore, très classique au premier abord, mais on remarque ensuite des nuances boisées qui viennent donner au tout du volume et de la profondeur. Ainsi, malgré sa puissance, ce sencha n'est pas lourd du tout.
Cet aspect vert et boisé reste bien présent sur les infusions suivantes, donnant à ce Yabukita un caractère aromatique riche.
L'after est aussi très agréable, laissant apparaître quelque chose de végétal comme du bois vert.
Nous sommes là sur un très bon Yabukita fukamushi de Yame, classique mais complexe et puissant, très accessible pour les débutants, suffisamment riche pour les amateurs confirmés.
Au delà de leur très grandes qualités, ces deux sencha montrent de manière simple combien les différences de process résultent dans des thés parfaitement différents même dans une même aire de production par le même producteur.
Très intéressant, merci ! Elle est superbe cette théière blanche dis donc ! C'est du banko-yaki ou de la porcelaine ?
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