Matcha 2016, plaisir de varier et de mélanger
Avec l'automne, on commence à moudre les tencha du printemps, et voilà donc les matcha 2016. Cette année je continue pour la 2nde année consécutive avec les thés de M. Tsuji de Shirakawa à Uji. Je propose donc des matcha non assemblés, choses pas si commune, présentant donc les cultivars séparément. Est-il besoin de préciser qu'il s'agit de vrais matcha, 1ère récolte, culture sous ombrelle (pas de couverture directe), cueillette manuelle sur théiers non taillés. Voilà donc un Yabukita (il y a en fait 10% de Samidori dedans), un Samidori, un Asahi (celui-ci est ombré selon la méthode "honzu" traditionnelle, très rare aujourd'hui, avec des stores en bambou et de la paille), et nouveau cette année, un Uji-hikari.
A part Yabukita, il s'agit tous de cultivars à thé ombré, tous originaires de Uji, Samidori étant le plus polyvalent, Asahi plutôt dédié au tencha alors de Uji-hikari est plus souvent dédié au gyokuro. Ce dernier est plutôt rare, et j'en ai par ailleurs peu de quantité.
Yabukita est sans surprise le moins doux des quatre, avec un peu d’astringence, assez végétale, mais il possède aussi des parfums de fruits rouges intéressants, et beaucoup de force.
Samidori est à la fois le plus simple et le plus typique des matcha haut de gamme. Très doux, sans astringence, velouté et très légèrement "vert", il représente une introduction parfaite.
Asahi est évidemment d'une douceur et d'une profondeur sans commune mesure, avec ses arômes de crème aux œufs, c'est un délice, un vrai dessert. Très haut de gamme, niveau concours, il pourrait pour certain manqué un peu d'impact en bouche (pour ceux notamment qui ont l'image, erronée cependant, du matcha comme thé astringent). Je dirais néanmoins, qu'il manque encore peut-être encore un peu de maturation, et les version moules plus tard seront meilleures encore.
Uji-hikari représente alors un bon compromis. L'impression générale est celle velouté et élégante des matcha haut de gamme, avec néanmoins un plus fort impact en bouche, une pointe d'astringence très agréable.
J'ai donc là quatre matcha très différents, présentant tous les caractéristiques de leur cultivar respectifs, apportant une variété appréciable. Pourtant, on dit généralement que le matcha n'est pas fait pour être consommé en single, et doit être blendé pour présenter une vraie profondeur. Je ne suis qu'à moitié d'accord avec cela, mais qu'à cela ne tienne !! Avec quatre matcha, quatre cultivars différents, le mieux n'est-il pas au contraire de faire ses propres mélanges ?
Alors par exemple, pour ceux justement qui voudrait un Asahi avec un peu plus d'impact, ajoutez-y un peu du Yabukita, en proportion 2:1 ou 3:1.
Et ma recommandation particulière, Samidori et Uji-hikari 1:1, juste divin !
Par ailleurs, cela ne se limite bien sûr pas qu'au matcha. Pourquoi, avec divers sencha de plantations uniques ne pas composer à loisir vos propres blend ? Pour rester sur Uji, autre recommandations, 1:1 avec les sencha Yabukita de Wazuka (Harayama) et de Uji-tawara (OKuyamada); où l'attaque puissante du premier s'équilibre avec la tranquillité et l'umami du second.
Enfin, pour en revenir au matcha, l'arrivé des millésimes 2016 fut l'occasion de comparer avec les millésimes 2015.
Le cas du Samidori est intéressant. Au premier abord, le 2015 a clairement perdu son beau vert vif. Pourtant, en bouche, il n'en est pas moins intéressant. Il n'est absolument plus végétal, a gagné en rondeur et en force, reste plus longtemps en bouche. En revanche, il possède peut être moins de complexité dans les arômes, moins de "fraicheur" que le 2016. D'un point de vue personnel, je préfère cette version maturée 2015.
Avec Asahi, le bilan est plus difficile. Le 2015 possède beaucoup plus de force et d'impact que le 2016 qui semble avoir plus besoin de maturer que Samidori. En revanche, ce 2015 présente une astringence qui n'existe pas du tout dans sa version jeune. Au moment ou j'écris ces lignes, je dirais qu'un mélange des deux millésimes permettrait d'approcher d'un idéal (relatif somme toute).
A part Yabukita, il s'agit tous de cultivars à thé ombré, tous originaires de Uji, Samidori étant le plus polyvalent, Asahi plutôt dédié au tencha alors de Uji-hikari est plus souvent dédié au gyokuro. Ce dernier est plutôt rare, et j'en ai par ailleurs peu de quantité.
Yabukita est sans surprise le moins doux des quatre, avec un peu d’astringence, assez végétale, mais il possède aussi des parfums de fruits rouges intéressants, et beaucoup de force.
Samidori est à la fois le plus simple et le plus typique des matcha haut de gamme. Très doux, sans astringence, velouté et très légèrement "vert", il représente une introduction parfaite.
Asahi est évidemment d'une douceur et d'une profondeur sans commune mesure, avec ses arômes de crème aux œufs, c'est un délice, un vrai dessert. Très haut de gamme, niveau concours, il pourrait pour certain manqué un peu d'impact en bouche (pour ceux notamment qui ont l'image, erronée cependant, du matcha comme thé astringent). Je dirais néanmoins, qu'il manque encore peut-être encore un peu de maturation, et les version moules plus tard seront meilleures encore.
Uji-hikari représente alors un bon compromis. L'impression générale est celle velouté et élégante des matcha haut de gamme, avec néanmoins un plus fort impact en bouche, une pointe d'astringence très agréable.
J'ai donc là quatre matcha très différents, présentant tous les caractéristiques de leur cultivar respectifs, apportant une variété appréciable. Pourtant, on dit généralement que le matcha n'est pas fait pour être consommé en single, et doit être blendé pour présenter une vraie profondeur. Je ne suis qu'à moitié d'accord avec cela, mais qu'à cela ne tienne !! Avec quatre matcha, quatre cultivars différents, le mieux n'est-il pas au contraire de faire ses propres mélanges ?
Alors par exemple, pour ceux justement qui voudrait un Asahi avec un peu plus d'impact, ajoutez-y un peu du Yabukita, en proportion 2:1 ou 3:1.
Et ma recommandation particulière, Samidori et Uji-hikari 1:1, juste divin !
Par ailleurs, cela ne se limite bien sûr pas qu'au matcha. Pourquoi, avec divers sencha de plantations uniques ne pas composer à loisir vos propres blend ? Pour rester sur Uji, autre recommandations, 1:1 avec les sencha Yabukita de Wazuka (Harayama) et de Uji-tawara (OKuyamada); où l'attaque puissante du premier s'équilibre avec la tranquillité et l'umami du second.
Enfin, pour en revenir au matcha, l'arrivé des millésimes 2016 fut l'occasion de comparer avec les millésimes 2015.
Le cas du Samidori est intéressant. Au premier abord, le 2015 a clairement perdu son beau vert vif. Pourtant, en bouche, il n'en est pas moins intéressant. Il n'est absolument plus végétal, a gagné en rondeur et en force, reste plus longtemps en bouche. En revanche, il possède peut être moins de complexité dans les arômes, moins de "fraicheur" que le 2016. D'un point de vue personnel, je préfère cette version maturée 2015.
Avec Asahi, le bilan est plus difficile. Le 2015 possède beaucoup plus de force et d'impact que le 2016 qui semble avoir plus besoin de maturer que Samidori. En revanche, ce 2015 présente une astringence qui n'existe pas du tout dans sa version jeune. Au moment ou j'écris ces lignes, je dirais qu'un mélange des deux millésimes permettrait d'approcher d'un idéal (relatif somme toute).
Commentaires
Enregistrer un commentaire