Trois tamaryokucha de Ureshino
Chaque nouvelle saison de thé apporte son lot de nouveautés, de déceptions, de bonnes surprises, et parfois il y a des satisfactions toutes particulières. De cette manière, la semaine dernière, j'ai présenté le Yamakai de Ôma par M. Nakamura, que j'ai pu avoir en exclu. Cette semaine je vais parler de trois tamaryokucha de Ureshino par Ôta Yûsuke. Je propose depuis maintenant trois ans certains de ses kama-iri cha, mais aussi de des tamaryokucha. Il exploite de nombreux cultivars, et il fait ses blends "maison" pour ses tamaryokucha. C'est son "numéro 2" que j'appréciais particulièrement. Mais ceux qui me connaissent se doutes bien que j'aurais préféré avoir ses thés en plantation unique, non assemblés. Il n'a jamais pu/voulu le faire, mais après trois ans à insister (gentiment) j'ai enfin pu obtenir satisfaction. Des yabukita ombrés, non ombrés, 200m, 500m, et plein d'autres cultivars. Un vrai bonheur ! et une idée plus globale de son travail qui me servira de nouveau l'an. J'ai retenu pour commencer trois thés, un Yabu non ombré, un Sayama Kaori, et un Tsuyu-hikari. Tous franchement différents, tous excellents. D'ailleurs il est curieux de constater que cela correspond grosso-modo au contenu du blend n°2 (qui comporte en plus un Yabu ombré). Je proposerais plus tard dans l'année un quatrième cultivar, patience.
Je rappelle que les tamaryokucha (il s'agit de thé vert étuvé) de M. Ôta sont assez singuliers dans la mesure où ils sont faiblement étuvés (chose rare aujourd'hui à Ureshino) et que leur malaxage/séchage en fait de véritables intermédiaires entre thés verts étuvés japonais classiques, et kama-iri cha, ce qu'étaient originellement les tamaryokucha (ou guricha).
Le Yabukita est très certainement le plus simple et franc de ces trois thés. Le parfum est doux et minéral. La liqueur possède un bon équilibre, avec une 1ère attaque très légèrement astringente, et un after doux, avec une bonne pointe d'umami. C'est du bon Yabukita, avec beaucoup de force.
Avec Sayama-kaori l'impression est globalement très différente. L'infusion donne un parfum vif, acidulé, un peu végétal. La première attaque est elle aussi vive, un peu astringente, mais l'ensemble confère une très agréable impression de fraicheur, et la liqueur est légère, avec une texture soyeuse. Ce tamaryokucha confère une impression de délicatesse, de subtilité, avec de riches arômes doux, umami qui s'expriment là encore dans l'after et la longueur.
Enfin, Tsuyu-hikari nous emmène dans un domaine d'arômes très différents, avec un parfum dense, fruité, on pense à des fruits confits, vanillé.
Si le nez est nettement plus stimulé ici qu'avec les deux thés précédents, la liqueur reste légère, sans surcharge d'aômes, ni d'umami, même si c'est celui qui en possède le plus. En bouche, les arômes sont dans un premier temps fruités, dans la ligné du nez, puis in perçoit quelque chose de bien plus vert et végétal. Il n'y a cette fois absolument pas d'astringence.
En explorant les qualités très différentes de ces trois excellents thés, on comprend mieux comment est construit le blend n°2, on reconnaît d'où viennent chacune de ses saveurs. Tout en comprenant alors les points forts d'un bon assemblage, j'apprécie plus que jamais les thés de plantations uniques, non mélangés, pour leur personnalité, la manière dont ils sont aussi construits par leur défauts, et plus simplement, le bonheur à les déguster en comparaison. Et puis, rien n’empêche de faire ses propres petits mélanges dans la théière ! Néanmoins, en ayant goûté la totalité des thés de 1ère récolte de M. Ôta, ce qui inclut aussi les kama-iri cha, je comprend aussi que certain n'aurait pas grand intérêt pour eux-même, ou alors à des prix dérisoires, et qu'ainsi, du point de vu du producteur, ils ont une bien plus grande valeur comme accent ou complément dans un mélange.
Je rappelle que les tamaryokucha (il s'agit de thé vert étuvé) de M. Ôta sont assez singuliers dans la mesure où ils sont faiblement étuvés (chose rare aujourd'hui à Ureshino) et que leur malaxage/séchage en fait de véritables intermédiaires entre thés verts étuvés japonais classiques, et kama-iri cha, ce qu'étaient originellement les tamaryokucha (ou guricha).
Le Yabukita est très certainement le plus simple et franc de ces trois thés. Le parfum est doux et minéral. La liqueur possède un bon équilibre, avec une 1ère attaque très légèrement astringente, et un after doux, avec une bonne pointe d'umami. C'est du bon Yabukita, avec beaucoup de force.
Avec Sayama-kaori l'impression est globalement très différente. L'infusion donne un parfum vif, acidulé, un peu végétal. La première attaque est elle aussi vive, un peu astringente, mais l'ensemble confère une très agréable impression de fraicheur, et la liqueur est légère, avec une texture soyeuse. Ce tamaryokucha confère une impression de délicatesse, de subtilité, avec de riches arômes doux, umami qui s'expriment là encore dans l'after et la longueur.
Enfin, Tsuyu-hikari nous emmène dans un domaine d'arômes très différents, avec un parfum dense, fruité, on pense à des fruits confits, vanillé.
Si le nez est nettement plus stimulé ici qu'avec les deux thés précédents, la liqueur reste légère, sans surcharge d'aômes, ni d'umami, même si c'est celui qui en possède le plus. En bouche, les arômes sont dans un premier temps fruités, dans la ligné du nez, puis in perçoit quelque chose de bien plus vert et végétal. Il n'y a cette fois absolument pas d'astringence.
En explorant les qualités très différentes de ces trois excellents thés, on comprend mieux comment est construit le blend n°2, on reconnaît d'où viennent chacune de ses saveurs. Tout en comprenant alors les points forts d'un bon assemblage, j'apprécie plus que jamais les thés de plantations uniques, non mélangés, pour leur personnalité, la manière dont ils sont aussi construits par leur défauts, et plus simplement, le bonheur à les déguster en comparaison. Et puis, rien n’empêche de faire ses propres petits mélanges dans la théière ! Néanmoins, en ayant goûté la totalité des thés de 1ère récolte de M. Ôta, ce qui inclut aussi les kama-iri cha, je comprend aussi que certain n'aurait pas grand intérêt pour eux-même, ou alors à des prix dérisoires, et qu'ainsi, du point de vu du producteur, ils ont une bien plus grande valeur comme accent ou complément dans un mélange.
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