Thé noir de Kawane, cultivar Kôshun
J'ai évoqué la semaine dernière Masui Etsuro, producteur de thé à Kawane au travers d'un de ses sencha, cultivar Tsuyu-hikari. Mais plus que ces sencha, c'est d'abord ses thés noirs, enfin, un en particulier, qui m'a d'abord attiré.
Ces très jolies feuilles sont faites à partir du cultivar Kôshun. C'est un cultivar à thé vert qui se caractérise par un parfum floral atypique et une relative astringence. Pourtant, il n'est pas rare de le voir traité en thé noir, pas toujours pour le meilleur des résultats. Mais avec ce thé noir très "vert" Masui-san fait merveille ! L'ensemble est constitué de feuilles finement roulées, noires, avec des petites pousses blanches (silver tips) et quelques morceaux plus verts non roulés.
Le parfum des feuilles est très attractif, à la fois frais et épicé. Aucun trop plein de douceur, du bon thé noir, bien propre. Vu (et senti) de l'extérieur, cela me semble très engageant.
J'aime préparer les thés noirs bien chargés, infusés pas trop longtemps, mais plusieurs fois. Avec celui-ci, attention tout de même, le trop chargé n'est pas une bonne solution, et surtout, il est très sympa avec de l'eau très légèrement tiédie, 85-90°C, comme on pourrait le faire en particulier avec certains darjeeling 1st. Ainsi, avec 4g pour 120-150 ml, on laissera infuser 70-80s. Il y a sûrement moyen de bien mieux faire j'imagine...
La liqueur est très pure, orangée claire, tirant sur le jaune (pas réussi à le rendre en photo). Au nez, le parfum est très doux, mais riche et complexe. En effet, on y trouve la douceur habituelle des thés noirs japonais faits avec des cultivars à thé vert, mais pas seulement cela. C'est un peu épicé, évoquant la cannelle, avec des notes légères d'agrumes aromatiques rappelant bergamote ou l'orange amère. Et c'est aussi un peu floral, et là on se souvient du cultivar Kôshun.
Il ne faut pas se fier de trop à la douceur, au moelleux du parfum, car une fois en bouche, ce thé montre de suite une attaque puissante, pas agressive néanmoins. C'est abord un peu d'astringence et d'amertume qui se font remarquer avant de s'effacer tout de suite au profit d'arômes épicés, de miel, de cuir. Le tout reste en bouche apportant de la douceur, stimulant la salivation. L'impression est celle d'un thé assez dense, sans lourdeur mais pas léger pour autant. Un vrai bon thé noir, mais aussi un vrai thé japonais.
On peut procéder ainsi à plusieurs infusions. L'impression florale du parfum apparaît alors plus fort en deuxième infusion. Pas d'amertume cette fois, mais une très agréable astringence, la liqueur est moins riche, mais plus élégante. Les retours en after-taste sont plus forts encore, à la fois doux et frais.
Complètement ouvertes, les feuilles sont encore magnifiques, très entières, on y trouve vert et brun bien nets (c'est à dire pas de brun douteux tirant sur le vert), montrant que la manière dont Masui-san a géré l'oxydation est maîtrisée et voulue. En voyant c'est feuilles très entières, on pourrait penser à une récolte manuelle, mais il n'en est rien. Il s'agit non seulement d'une récolte mécanique, mais aussi non pas avec une petite machine portative, mais d'une cueilleuse pilotée (sorte de moissonneuse que l'on conduit au dessus de la plantation). Impressionnant. Par ailleurs, si les feuilles peuvent sembler petites, il ne s'agit pas d'une récolte spécialement hâtive, mais d'une caractéristique de ce cultivar Kôshun.
Ces très jolies feuilles sont faites à partir du cultivar Kôshun. C'est un cultivar à thé vert qui se caractérise par un parfum floral atypique et une relative astringence. Pourtant, il n'est pas rare de le voir traité en thé noir, pas toujours pour le meilleur des résultats. Mais avec ce thé noir très "vert" Masui-san fait merveille ! L'ensemble est constitué de feuilles finement roulées, noires, avec des petites pousses blanches (silver tips) et quelques morceaux plus verts non roulés.
Le parfum des feuilles est très attractif, à la fois frais et épicé. Aucun trop plein de douceur, du bon thé noir, bien propre. Vu (et senti) de l'extérieur, cela me semble très engageant.
J'aime préparer les thés noirs bien chargés, infusés pas trop longtemps, mais plusieurs fois. Avec celui-ci, attention tout de même, le trop chargé n'est pas une bonne solution, et surtout, il est très sympa avec de l'eau très légèrement tiédie, 85-90°C, comme on pourrait le faire en particulier avec certains darjeeling 1st. Ainsi, avec 4g pour 120-150 ml, on laissera infuser 70-80s. Il y a sûrement moyen de bien mieux faire j'imagine...
La liqueur est très pure, orangée claire, tirant sur le jaune (pas réussi à le rendre en photo). Au nez, le parfum est très doux, mais riche et complexe. En effet, on y trouve la douceur habituelle des thés noirs japonais faits avec des cultivars à thé vert, mais pas seulement cela. C'est un peu épicé, évoquant la cannelle, avec des notes légères d'agrumes aromatiques rappelant bergamote ou l'orange amère. Et c'est aussi un peu floral, et là on se souvient du cultivar Kôshun.
Il ne faut pas se fier de trop à la douceur, au moelleux du parfum, car une fois en bouche, ce thé montre de suite une attaque puissante, pas agressive néanmoins. C'est abord un peu d'astringence et d'amertume qui se font remarquer avant de s'effacer tout de suite au profit d'arômes épicés, de miel, de cuir. Le tout reste en bouche apportant de la douceur, stimulant la salivation. L'impression est celle d'un thé assez dense, sans lourdeur mais pas léger pour autant. Un vrai bon thé noir, mais aussi un vrai thé japonais.
On peut procéder ainsi à plusieurs infusions. L'impression florale du parfum apparaît alors plus fort en deuxième infusion. Pas d'amertume cette fois, mais une très agréable astringence, la liqueur est moins riche, mais plus élégante. Les retours en after-taste sont plus forts encore, à la fois doux et frais.
Complètement ouvertes, les feuilles sont encore magnifiques, très entières, on y trouve vert et brun bien nets (c'est à dire pas de brun douteux tirant sur le vert), montrant que la manière dont Masui-san a géré l'oxydation est maîtrisée et voulue. En voyant c'est feuilles très entières, on pourrait penser à une récolte manuelle, mais il n'en est rien. Il s'agit non seulement d'une récolte mécanique, mais aussi non pas avec une petite machine portative, mais d'une cueilleuse pilotée (sorte de moissonneuse que l'on conduit au dessus de la plantation). Impressionnant. Par ailleurs, si les feuilles peuvent sembler petites, il ne s'agit pas d'une récolte spécialement hâtive, mais d'une caractéristique de ce cultivar Kôshun.
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