Sencha Tsuyu-hikari de Wazuka
Avant toute chose, je vais profiter de ce sencha pour rappeler ce que signifie, englobe, l'appellation ''thé de Uji". D'une manière générale, on appellera ''Uji-cha'' 宇治茶 un thé cultivé dans le département de Kyôto. Il y plusieurs zones productrices, au sud de la ville de Kyôto, mais parmi elles, la ville de Uji elle-même n'en produit qu'une quantité infime,même si thé, essentiellement gyokuro et matcha, produit dans la zone historique de Shirakawa 白川 est très réputé. Kyô-tanabe 京田辺, Uji-tawara 宇治田原, Jôyô 城陽, Minami-yamashiro 南山城, ou encore Wazuda 和束 sont bien plus importante.
Mais en réalité, la dénomination thé de Uji ne se limite pas à cela, et un blend, s'il contient plus de 50% de thé produit dans le département de Kyôto, pourra aussi être appelé thé de Uji s'il contient aussi du thé venant des départements de Mie, Nara ou Shiga.
Le thé de Uji que je présente aujourd'hui ne rentre évidemment pas dans ce dernier cas de figure, puisqu'il provient à 100% de Wazuka, produit par M. Minato. Une particularité de Wazuka est d'être réputé et de produire beaucoup de thés non ombrés, alors que dans l'ensemble on produit à "Uji" beaucoup de thé ombrés (matcha, gyokuro, kabuse-cha).
Il s'agit du cultivar Tsuyu-hikari, croisement de Asatsuyu et de Shizu-7132, des parents pour le moins reconnaissables.
Nous avons donc là un thé aux feuilles sèches porteuses de senteurs d'abord assez végétales, on se rappelle alors bien sûr de Asatsuyu, mais cette impression est aussi amplifiée par le fait que le hi-ire (torréfaction ou séchage final) soit relativement faible, comme souvent à Uji. On y trouve aussi des notes florales et sucrées, qui peuvent rappeler très subtilement 7132 et ses arômes de pâtisseries japonaise à ce feuilles de cerisier saumurée.
Une infusion de 4g pour 70ml d'eau à 70°C environ, 1 minute, donne une liqueur dense, très douce, riche en umami. Néanmoins, cet umami n'est pas l'unique dominante, et on peu dire que l'on à un thé d'une grande richesse et complexité, et arômes floraux et d'humus viennent donner une impressions très chaleureuse, presque tropicale. Pourtant, les arômes plus "vert" qui arrivent en after apporter une dimension, un finish, différent.
Dans la longueur, particulièrement forte avec ce thé, c'est beaucoup de douceur qui restent en bouche.
Par ailleurs, le parfum est assez fidèle à l'impression générale, avec du légume cuit mais aussi du floral et un petit quelque chose de plus minéral, finalement très caractéristique de Tsuyu-hikari.
Les infusions suivantes ne montrent pas de changement radical, et reste doux et surtout dense et fortes, avec toujours beaucoup de longueur, pas ou peu d'astringence.
Au delà des qualités aromatiques que tire se beau sencha de Wazuka du cultivar Tsuyu-hikari, ce qui est intéressant c'est sa très grande puissance et sa profondeur. En effet, il me semble que les "thés de Uji" donnent trop souvent l'image de thés (ombrés) ayant de l'umami mais étant aussi très creux, plat, sans aucune personnalité. Cela est malheureusement souvent vrai avec les thés des nombreuses grandes marques nous vendant du thé de Uji, justement comme une marque, qui se vendra finalement quelque soit leurs qualités réelles. C'est ce qui a en partie fait que je ne me suis jusqu'à présent jamais beaucoup lancé dans la recherche de thé de Uji (la difficulté d'y trouver des thés non blindés y est aussi pour beaucoup), avant que de bonnes rencontres me mettent face à des thés très intéressant, notamment en provenance de Wazuka justement.
J'espère que les thés de Uji que je vais proposer cette année ira à contre-sens de cette image de "subtilité" (mot pris alors au mauvais sens du terme), et montrera cette région à la hauteur de son histoire et de sa réputation.
Mais en réalité, la dénomination thé de Uji ne se limite pas à cela, et un blend, s'il contient plus de 50% de thé produit dans le département de Kyôto, pourra aussi être appelé thé de Uji s'il contient aussi du thé venant des départements de Mie, Nara ou Shiga.
Le thé de Uji que je présente aujourd'hui ne rentre évidemment pas dans ce dernier cas de figure, puisqu'il provient à 100% de Wazuka, produit par M. Minato. Une particularité de Wazuka est d'être réputé et de produire beaucoup de thés non ombrés, alors que dans l'ensemble on produit à "Uji" beaucoup de thé ombrés (matcha, gyokuro, kabuse-cha).
Il s'agit du cultivar Tsuyu-hikari, croisement de Asatsuyu et de Shizu-7132, des parents pour le moins reconnaissables.
Nous avons donc là un thé aux feuilles sèches porteuses de senteurs d'abord assez végétales, on se rappelle alors bien sûr de Asatsuyu, mais cette impression est aussi amplifiée par le fait que le hi-ire (torréfaction ou séchage final) soit relativement faible, comme souvent à Uji. On y trouve aussi des notes florales et sucrées, qui peuvent rappeler très subtilement 7132 et ses arômes de pâtisseries japonaise à ce feuilles de cerisier saumurée.
Une infusion de 4g pour 70ml d'eau à 70°C environ, 1 minute, donne une liqueur dense, très douce, riche en umami. Néanmoins, cet umami n'est pas l'unique dominante, et on peu dire que l'on à un thé d'une grande richesse et complexité, et arômes floraux et d'humus viennent donner une impressions très chaleureuse, presque tropicale. Pourtant, les arômes plus "vert" qui arrivent en after apporter une dimension, un finish, différent.
Dans la longueur, particulièrement forte avec ce thé, c'est beaucoup de douceur qui restent en bouche.
Par ailleurs, le parfum est assez fidèle à l'impression générale, avec du légume cuit mais aussi du floral et un petit quelque chose de plus minéral, finalement très caractéristique de Tsuyu-hikari.
Les infusions suivantes ne montrent pas de changement radical, et reste doux et surtout dense et fortes, avec toujours beaucoup de longueur, pas ou peu d'astringence.
Au delà des qualités aromatiques que tire se beau sencha de Wazuka du cultivar Tsuyu-hikari, ce qui est intéressant c'est sa très grande puissance et sa profondeur. En effet, il me semble que les "thés de Uji" donnent trop souvent l'image de thés (ombrés) ayant de l'umami mais étant aussi très creux, plat, sans aucune personnalité. Cela est malheureusement souvent vrai avec les thés des nombreuses grandes marques nous vendant du thé de Uji, justement comme une marque, qui se vendra finalement quelque soit leurs qualités réelles. C'est ce qui a en partie fait que je ne me suis jusqu'à présent jamais beaucoup lancé dans la recherche de thé de Uji (la difficulté d'y trouver des thés non blindés y est aussi pour beaucoup), avant que de bonnes rencontres me mettent face à des thés très intéressant, notamment en provenance de Wazuka justement.
J'espère que les thés de Uji que je vais proposer cette année ira à contre-sens de cette image de "subtilité" (mot pris alors au mauvais sens du terme), et montrera cette région à la hauteur de son histoire et de sa réputation.
merci pour ces infos très détaillées, Toraya Paris propose des dégustations de thés de Uji la semaine prochaine, cela devrait être une belle expérience,
RépondreSupprimerBD.