Objets en étain japonais Ôsaka-Naniwa
La
fabrication d'objets en étain au Japon remonterait à plus de 1300
ans. Des étains sont conservés au Shôsô.in (Tôdaiji) de Nara.
C'était, aux côtés de l'or et de l 'argent un métal précieux
très prisé chez les nobles et dans les sanctuaires prestigieux.
On
retrouve fréquemment soucoupes et jarres en étain lors de la
cérémonie du sencha, pratique qui se cristallise au 19ème sous l'influence de la pratique du thé des lettrés des 17ème et 18ème siècles (eux même influencés par la Chine des Qing, voir à ce sujet ce billet de Stéphane de Tea Masters). Aujourd'hui ils sont souvent remplacés par des
objets en inox du fait du prix important des étains.
Il
s'agit d'étains Ôsaka-Naniwa suzu 大阪浪華錫,
un artisan de la ville d'Ôsaka dont les origines remontent à la fin
du 17ème siècle.
Pour
la fabrication d'objets en étain, tout d'abord, la forme générale
est obtenue à l'aide d'un moule. Ensuite, à l'aide de sortes de
gouges ou de couteaux l'artisan va tailler les différentes pièces
d'étain pour obtenir leur forme définitive avec une très grande
précision. Dans le cas d'objets cylindriques, on utilise un tour
(comme pour le façonnage de la pièce de bois qui compose les laques
par exemple). Ensuite, les différentes pièces sont assemblées.
Ensuite,
s'il y en a, les motifs sont peints au pinceau (avec de la laque?).
Ce sont les parties qui resteront brillantes après trempage dans une
solution acide qui va attaquer l'étain, rendant rugueuse les parties
non peintes. On appelle ce procédé ''ibushi''. Enfin, l'étain est
enduit de laque noir ou rouge. (bien sûr, ces phases ne s'appliquent
pas aux étains ''migaki'', laissés brillants).
Ce
sont tout simplement de splendides objets, la précision des
couvercles, la minutie des coupes et tailles sont franchement
impressionnantes.
Boites et jarre
Bouilloire
Soucoupes (ovale et ronde)
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