Akiyama Kôshun - récolte manuelle 2013

Issu d'un croisement sélectionné en 1970 entre Kurasawa et le plus célèbre Kanaya-midori, il n'est plus besoin de présenté longtemps sur ce blog le cultivar Kôshun, en particulier celui produit par Akiyama Katsuhide, tous les ans présent sur Thés du Japon.

La particularité de Kôshun est son parfum floral très fort, plutôt dans le domaine des fleurs sauvages jaunes, blanches. Un parfum très stimulant, qui s'exprime aussi bien directement par le nez que dans la gorge. Autre chose, d'une manière générale Kôshun forme des sencha avec une pointe d'astringence.


Voici donc la version 2013 du Kôshun récolte manuelle de Akiyama-san, en provenance de Fuji (parti est de Shizuoka, entre le Mt Fuji et la péninsule de Izu, pour situer grossièrement).
C'est un étuvage de type futsu/asamushi, c'est à dire étuvage standard, ou traditionnel. Jolies feuilles bien roulée, fine, brillante, plutôt courtes, petites si l'on compare au thés de montagnes de Hon.yama notamment.
Le parfum floral, paradoxalement à la fois aiguisé et velouté de Kôshun est bien là.

Comment préparer ce thé ? Akiyama-san conseille de l'eau bien chaude, et une bonne dose de feuille. Il faut faire ressortir le parfum.
D'une manière générale, je suis partisan pour le sencha de dosages raisonnablement généreux. En revanche, l'idée que le parfum ressort mieux à l'eau très chaude ne me semble pas toujours avérée : regardez comme les parfums de certains sencha, de certains cultivars, ressortent à merveille avec des infusions à froid.
Et puis Kôshun devient très vite astringent. Donc, une première infusion dans la tranche 70-80°C sera très bien. 4g de feuilles, 70ml, 1 minute.
La liqueur de Kôshun est jaune, un peu blanchâtre, ce n'est pas un modèle de compétition (normal, le modèle c'est Yabukita, vraiment différent de Kôshun).
La parfum de fleurs sauvages apparaît nettement, mais sans brutalité.
En fait, en bouche, puis en after taste, c'est pareil, cette liqueur sans ce faire douce, pas d'astringence (les paramètres d'infusion sont pensés pour) et surtout, même si les arômes tous particuliers de Kôshun sont clairement reconnaisables, ils me semblent cette annnées apparaître avec douceur et subtilité, en très bon équilibre avec une agréable douceur qui apparaît en second lieu dans la bouche.
Ce Kôshun 2013 est peut être plus accessible que que ceux des années précédentes, avec un équilibre qui pourrait décevoir les fans absolue du Kôshun de Akiyama-san, mais ravir les autres.
La discrétion des arômes caractéristiques (caractériels ?)  de ce cultivar typé n'est peut être pas une victoire au yeux du producteur et de ses conceptions (certains auront remarqué qu'ils est moins cher que l'an dernier), mais cela en fait un produit fini excellent.

En augmentant peu à peu la température, les infusions suivantes laisseront apparaître une légère astringence, mais ce sencha reste doux, typé mais pas trop.
J'utilise une banko sur les photos, mais j'ai le sentiment que ce Kôshun est plus intéressant avec du Tokoname.
Je reviendrai plus tard sur Kôshun avec la version mécanique.

Commentaires

  1. Une description qui fait envie... C'est une jarre à eau de Bizen ? T'en es content ?

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  2. Merci David.
    Oui, il s'agit d'une bouteille Bizen de Nobuhara-san.
    L'eau du robinet non filtrée (pas bonne par chez moi) gardée 24h au frigo dans cette bouteille devient bien meilleurs. Aussi je m'en sers pour le thé quand je fais bouillir l'eau dans une tetsubin, car il paraît que l'eau filtrée n'est pas bonne pour les tetsubin (?). Si j'utilise une bouilloire en inox j'utilise directement l'eau du robinet filtrée.
    Je ne sais pas dans quelle mesure cette bouteille a vraiment un bon effet pour le thé, mais c'est de toute façon un très bel objet, très agréable à utiliser, à prendre en main.
    En fait Nobuhara san me l'a donnée, le haut de la jarre s'est un peu courbé.
    Je fais un peu d'exhibitionnisme.... "regardez ma grosse B outeille!"

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