Asatsuyu
Voilà enfin le Asatsuyu de Makizono. Après quelques années transitoires, le
voilà estampillé "bio", ce qui veut dire qu'il était cultivé dans des conditions
bio depuis au moins 3 ans. Son goût, son
style ne va pas changer du jour au lendemain.
Son style, comme les années précédentes c'est un fukamushi, un cultivar Asatsuyu posé, sage, en comparaison de la plupart des Asatusyu sur le marché...après, cela plaît ou déplaît...
Rappelons que Asatsuyu fait parti de la
première vague d'enregistrement de cultivar de théiers au Japon en 1953. On lui donne alors le surnom de "gyokuro
naturel" (天然玉露) en référence à sa couleur verte profonde, car a l'époque, pas encore de fukamushi, et un sencha, habituellement, donne
une liqueur jaune. Aujourd'hui on attribut à tord ce surnom au fait que Asatsuyu sera très fort, et douceâtre. Or, Asatsuyu est
plutôt un cultivar léger, mais ces feuilles très fines
et petites se brisent en poudre très
facilement quand préparer en fukamushi,
d'où un thé qui infuse facilement fort. Sa douceur, dans la plupart des cas
vient de l'ombrage, et d'une très bonne assimilation
des engrais.
Revenons en à notre Asatsuyu bio de Makizono (ville de Kirishima, dép. de Kagoshima). Je pense que cette version 2013 est plutôt à faire infuser un peu
fort avec de l'eau pas trop chaude, 5g pour 70ml, 65-70°C, 45-50s.
La liqueur obtenue est bien parfumée, les tonalités vertes typiques de
Asatsuyu, sans excès, et de la douceur,
là aussi sans excès.
En bouche c'est très agréable aussi, du végétal, de la douceur,
beaucoup de corps. L'aftertaste est remarquable, un peu de sucre, mais surtout
de la verdure très fraîche.
Même s'il s'agit d'un fukamushi plutôt poudreux, laissons 10 secondes infuser le deuxième jet. Les arômes typiques de
haricot se font plus fort. La liqueur en bouche prend de l'épaisseur, mais reste veloutée.
Derrière une légère douceur, apparaît alors une texture tannique étrangement agréable dans cet
ensemble très plein.
L'aftertaste est cette fois bien plus végétal, mais toujours très long.
Une troisième infusion ne pose aucun problème, toujours très riche, la liqueur
gagne en équilibre, moins contrastée et forte que la deuxième.
La longueur est au rendez-vous, plus
sucrée cette fois pour terminer en beauté.
Malgré les difficultés climatiques de cette année, cet Asatsuyu s'en sort très bien, grâce au talent du producteur (ceci dit, le Saemidori du même M. Nishi est une merveille aussi, et je parlerai plus tard de sa nouveauté pour 2013, Tsuyu-hikari).
Enfin, je ne le dirai jamais assez (je
ne le dis pas tant que ça d'ailleurs) mais un
bon thé japonais sera souvent bien meilleur
quelques jours après ouverture du
sachet. Cela est particulièrement vrai pour
Asatsuyu.
Bonjour, je n'ai pas trouvé de lien pour vous contacté donc je me permets de poser ma question ici. Lors de mon voyage au Japon l'année dernière j'ai eu le plaisir de gouter un thé lors de mon arrivée dans un ryokan. La gouvernante a appelé ça "brown tea", il avait un léger gout de châtaigne. Hélas je n'arrive pas a trouver son véritable nom pour pouvoir m'en procurer, si par le plus grand des hasard vous pouvez m'aider je vous en remercie d'avance.
RépondreSupprimerBonjour Nat,
RépondreSupprimerJe ne vois pas ce que cela pourrait être. Du hôji-cha, ou peut être du Soba-cha (infusion de sarrasin) ?
Merci pour la réponse ! Je viens de trouver une raison supplémentaire de retourner au Japon pour rechercher le nom de ce thé !
SupprimerAlléluia ! le voilà enfin arrivé :-)
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