Kama-iri cha de Saitama, un chef d'oeuvre de Hiruma Yoshiaki
Voila mon très gros coup de cœur pour la sélection 2012.
Un kama-iri cha de Saitama par Hiruma Yoshiaki. Ceux qui
connaissent ce producteur imaginent très bien qu'il ne s'agit pas d'un
classique kama-iri cha comme on en trouve à Kyûshû.
Pour ce qui est du cultivar, rien de bien original
pourtant, Yabukita. Pourtant ces feuilles n'ont rien d'ordinaire puisqu'il
s'agit du reste des feuilles destinées à fabriquer le sencha qui sera présenté
au Concours Général. Conditions de culture toutes particulières et récolte
manuelle donc.
Rien que la vu de ces fines feuilles frisées vert foncé
met déjà l'eau à la bouche. Et que dire du doux et délicat parfum qui s'en
dégage ! Floral, un brin fruité, il sonne dans un registre bien plus proche des
thés vert chinois que des kama-iri cha japonais, en fait, ce thé n'a pas grand chose en
commun avec les kama-iri cha traditionnels de Kyushu.
L'infusion confirme complètement cette tendance, aussi
bien au niveau du parfum que du goût. Ce sont des saveurs très subtiles que je
ne saurais définir concrètement, et me risquerai-je à dire que cela me rappelle
un Bi Luo Chun ? Cette comparaison n'est
peut être pas la meilleure, mais elle donne une idée du registre.
S'il n'est pas avare en fragrances, ce thé est léger,
aussi, pour ceux qui comme moi apprécie qu'une liqueur aie un minimum d'impact
en bouche, je conseille bien sûr de ne pas hésiter sur la quantité de feuilles,
5 g pour 60 ou 70 ml d'eau. Ainsi, on en tirera aisément 4 ou 5 très bonnes
infusions. Dès le départ, pas la peine de baisser trop la température, 70°C
environ, un peu plus même, pas de problème avec ce type de thé vert.
Ce thé apporte vraiment quelque chose d'unique pour un
thé japonais, même si le kama-iri Yumewakaba du même Hiruma san va dans le même
sens, le degré de finition est tout autre.
Pourtant, oui pourtant, ce Yabukita possède un énorme
défaut : un manque terrible de longueur ! Mais franchement le reste est
tellement parfait, unique, tellement incroyable quand on sait que ce thé
provient du Japon, que l'on peut sans hésitation aucune fermer les yeux sur ce
point sombre. Moi j'ai été conquis, cette merveille est l'une de mes plus
grosse surprise depuis longtemps.
Bonjour,
RépondreSupprimerC'est vraiment très beau. La liqueur a l'air particulièrement lumineuse.
Quel est le type de fabrication mis en oeuvre pour obtenir ce thé? Est-on proche des procédés japonais habituels?
Merci.
Bonjour Charlotte,
RépondreSupprimerC'est un kama-iri cha, donc a la différence des autres types de thé japonais, l'oxydation des feuilles est stoppée non pas par étuvage mais chauffage dans une sorte de wok, comme les thés chinois. Aussi, je pense que Hiruma san utilise sa machine a UV pour un léger flétrissage.
Il y a ici un interview de ce producteur.
http://sommelier-the-japonais.blogspot.com/2011/10/interview-de-hiruma-yoshiaki-innovation.html