Hon.yama, Yokosawa
Suite de ma sélection de thés de Hon.yama, voici un thé venant cette fois encore du secteur de Tamakawa, mais de Yokosawa cette fois-ci. Il s'agit encore d'un thé de Monsieur Tsukiji, que j'ai évoqué ici. Bien que de haut vol, ce thé est plus raisonnable que l'exceptionnel Tôbettô.
Entre nombre de thés de Yokosawa de Tsukiji-san de plusieurs gammes de prix, celui-ci est celui qui m'a tout de suite sauté au yeux, dès l'infusion méthode d'examen.
Voilà donc un futsumushi sencha, étuvage standard, minimaliste même (là encore se référer au post précédent) au plus près de ce que veulent bien nous donner les théiers eux-mêmes.
Les feuilles sont de longues et épaisses aiguilles, vert sombre, rien que cela c'est déjà un vrai plaisir.
J'ai utilisé 4g de ces belles feuilles pour un peu plus de 60ml d'eau à 60°C environ. Infusion un peu plus concentrée encore qu'à mon habitude... la raison ? futile et pratique : la taille de ma tasse. Mais il ne faut pas avoir peur de concentrer avec ce type de belles grosses feuilles, elles non que du bon à donner.
1min30.
Entre nombre de thés de Yokosawa de Tsukiji-san de plusieurs gammes de prix, celui-ci est celui qui m'a tout de suite sauté au yeux, dès l'infusion méthode d'examen.
Voilà donc un futsumushi sencha, étuvage standard, minimaliste même (là encore se référer au post précédent) au plus près de ce que veulent bien nous donner les théiers eux-mêmes.
Les feuilles sont de longues et épaisses aiguilles, vert sombre, rien que cela c'est déjà un vrai plaisir.
J'ai utilisé 4g de ces belles feuilles pour un peu plus de 60ml d'eau à 60°C environ. Infusion un peu plus concentrée encore qu'à mon habitude... la raison ? futile et pratique : la taille de ma tasse. Mais il ne faut pas avoir peur de concentrer avec ce type de belles grosses feuilles, elles non que du bon à donner.
1min30.
Limpidité parfaite de la liqueur, jaune-dorée envoutant. Parfum vert, printanier et sucré, très pur, essence même des bons thés de montagne.
Cette session avec ce sencha fut aussi l'occasion d'inaugurer une nouvelle théière, très modeste, bon marché, petite (150 ml) banko-yaki. Je n'ai pas l'habitude de banko-yaki, utilisant jusqu'à présent surtout des Tokoname-yaki (sans que cela soit une tendance spécialement volontaire). Sincèrement, je ne suis pas certain que ce ne soit pas un effet de mon imagination, mais il me semble que cette théière aiguise un peu plus les saveurs que mes Tokoname, avec un très bon rendu en gorge une fois la liqueur en bouche et avalée, au détriment du nez, du parfum émanant de la liqueur dans la tasse. En tout cas avec ce thé, car il m'a sembler voir le parfum s'épaissir au contraire avec un kama-iri (le Minama-Sayaka).
J'essaierai de faire quelques tests comparatifs à l'occasion.
Bien sûr, cette liqueur ne présente pas d'arômes extravagant comme peuvent le faire de rares cultivars insolites, nous avons ici un Yabukita, avec beaucoup de profondeur, de la subtilité, de l'équilibre. Une très légère pointe d'astringence sur beaucoup de douceur. C'est léger mais en même temps très plein, un peu fruité et floral. Le plaisir encore une fois d'un authentique thé japonais dans la tradition.
Les infusions s'enchainent avec plaisir. J'en ai fait 5, toutes très satisfaisantes. Je monte la température à chaque fois, 20s, puis environ 1min, 1min30, temps plus indéterminé pour la cinquième, surement 2 min et des poussières. La liqueur se trouble très très légèrement sur les 2èmes et 3ème infusions avant de redevenir parfaitement translucide sur les suivantes. Toujours légères et rafraichissante, l'astringence prend naturellement de l'ampleur. Le parfum vert et sucré reste présent, mais on perd de l'aftertaste sur les 4ème et 5ème.
Ce type de sencha à l'étuvage traditionnel peut paraître au départ plus difficile que de gros fukamushi sencha épais et douceâtres que dont on ne ratera jamais vraiment l'infusion, mais qui laissent moins de possibilités de méthodes de préparation aussi. Mais réussis, ce type de sencha traditionnel soigneusement étuvé puis malaxé donnera selon moi bien plus de plaisir, toujours renouvelé. Et puis même un peu raté, la liqueur nous gratifiera toujours au moins d'un formidable aftertaste, de la longueur, quelque qui se sent aussi avec la gorge, alors que nombre de fukamushi en sont dénués ou alors laissent en bouche une pellicule sucrée certes agréable mais qui manque de longueur et surtout de subtilité.
Bon, je n'ai commandé ni celui-ci ni le précédent, mais le petit troisième de tes hon.yama...mais je suis bien impatient de le recevoir !
RépondreSupprimerJolie tasse dis-donc !
J'adore tes présentations du petit monticule de feuilles en début d'article...une montagne de thé pour un thé de montagne !
Alors déjà oui, jolie tasse concombre de mer, un style que j'aime beaucoup !
RépondreSupprimerEnsuite, à propos de la terre banko yaki et de ses effets, personnellement, je suis un grand fan. Je me retrouve dans ta description : plus grande profondeur au détriment d'une certaine perte au niveau des parfums par rapport à terre standard, un troc que je suis prêt à faire sans problème pour les thés japonais. Je mets ça plus sur le mode de cuisson en réduction que sur la terre banko en elle-même, sa porosité, etc, mais je ne suis pas un spécialiste et la terre utilisée aura forcément son importance.
En tout cas, encore un thé qui me fait bien envie... Mais je ne me fais pas de souci, mais stocks de sencha fondent comme neige au soleil... C'est que la commande est proche ! :-)
Bonsoir Lionel,
RépondreSupprimer"une montagne de thé pour un thé de montagne " je dois t'avouer que je n'avais pas pensé aussi loin. Cela met en valeur la belle forme des feuilles, cela ne serait possible avec un fukamushi...
Cette tasse m'a tape dans l'oeil il y a quelque jours, je ne regrette pas. De meme que le dessous de verre en roche volcanique du département de Tochigi m'a tout de suite paru idéal pour poser la tasse aussi bien que la montagne de thé de montagne.
Le hon.yama Ookawa est très intéressant aussi, moins pur, mais avec plus de caractère peut être.
Bonsoir David,
RépondreSupprimerJe ne suis pas du tout spécialiste des terres, et c'est bien souvent l'esthétique qui guide ses choix, mais ton commentaire est vraiment intéressant, rassurant même un peu.
J'ai besoin de faire plus travailler cette théière avant de me faire une idée plus nette.
"Concombre de mer", surement, je te fais confiance, c'est du karatsu de style coréen, disait la petite pancarte explicative....
J'ai eu quasiment la même théière, banko à prix raisonnable, même filtre "obi-ami". J'ai fini par passer à un modèle avec une meilleure finition, pas banko mais cuit en réduction également. Je ne pense pas revenir en arrière par rapport à ce choix prochainement... Il y a des chances que ta théière se culotte un peu et donne un rendu un peu plus riche à force d'utilisation.
RépondreSupprimerQuant au style Karatsu, il a de toute façon vraiment émergé à partir du moment où le Japon a ramené des potiers coréens au XVIème siècle, comme pour le style de Hagi. Mais c'est vrai qu'il y a une sous catégorie du style Karatsu appelée "Karatsu coréen", je viens de l'apprendre en regardant sur le net... ;-)
Oui, pourtant quand on regarde les céramiques coréennes qui furent copiées au Japon à partir du XVIe, elles sont bien proches des Karatsu très classiques, très différentes dans leur décor de ma tasse.... c'est ce qui m'a interpellé dans ce nom de "chôsen karatsu". Peut être que le potier essai de voguer sur la vague K-pop qui fait fureur au Japon (lol)
RépondreSupprimerEuh non, je ne crois pas que ce soit d'influence k-pop... Ta tasse a l'air d'avoir des qualités en plus d'avoir un intérêt, ce qui ne semble pas être le cas de cette mode affreuse... ;-) Et malheureusement, ça ne touche pas que le Japon, encore que ce n'ait pas la même ampleur ici, dieu merci...
RépondreSupprimerK-pop ?...késako ?
RépondreSupprimerLionel,
RépondreSupprimerK pop = korean pop, avec un tas. groupes de jeunes filles, de jeunes garçons aussi, mais moins, qui ont un succès gigantesque ici au Japon. Cela vient s'ajouter a la mode des feuilletons coréens.
Ca y est, j'ai testé ce (merveilleux) thé.
RépondreSupprimerEntrée en matière de sencha pour moi, après un inatzu qui ne m'a pas vraiment convaincu.
Mais la c'est du pur bonheur !!
Mes dosages / paramètres sont plus agressifs que les tiens, 50cc 5g
60s/15s/40s/80s et ce fut une véritable tuerie, en bouche c'est souple, ample, un aftertaste énorme pour un sencha ... Wow !!
Merci beaucoup pour tes impressions. En effet ce thé est splendide, et je suis ravi qu'il t'ait autant enthousiasmé.
RépondreSupprimerTes paramètres sont intéressant, cela doit en effet être "ample".
Quant à Inzatsu 131, c'est un cultivar VRAIMENT très particulier, astringent, il vaut par son parfum extraordinaire pour les uns, insupportable pour les autres. Moi j'aime beaucoup, c'est tellement différent. Même si Sôfû lui ressemble, ses angles sont bien plus arrondis.
Aussi, n'hésite pas a laisser un commentaire sur le site au sujet de ce thé ; )
RépondreSupprimerPour l'Inzatsu je pense que je suis très inexpérimenté encore et que cela joue grandement, il faut que je prenne le temps de tester différents paramètres, différents grammages ...
RépondreSupprimerEn fait ce qui me heurte un peu est que je lui trouve un côté piquant ??!! Jamais vu cela sur du thé ! Mais il me reste 40 grammes pour m'y faire =)
Quant à ce yokosawa ... j'en recommenderai pour sur !
Et je commenderai aussi du Tôbettô si c'est encore meilleur ... j'ai même du mal à me l'imaginer ;)
Merci !
Ps : oui je mettrai un petit message sans problème
Il y a un quelque chose, oui, de piquant dans le parfum si particulier de Inzatsu.
RépondreSupprimerC'est un cultivar qui compte 50% de sang indien (Assam), donc très tannique.
Tobetto est une merveille, mais plus abordable Okawa n'est pas mal non plus. Et dans le genre thé de montagne, un Tenryu devrait être en ligne dans la semaine.