Asatsuyu 2012 de Kirishima
Un peu sermonné il y a quelques jours pour mon manque d'entrainement aux techniques d'examen des thés (marché, concours), je me suis décidé à m'y mettre, tout y passera désormais.
Pour un futsumushi /asamushi sencha produit fini, c'est 4 ou 5 g de thé dans 150 ml d'eau bouillante pour 5 minutes (4 minutes pour un fukamushi). Bol large en porcelaine blanche. Quand les feuilles sont suffisamment ouvertes, mais encore bien chaudes, on en puisse le plus possible à l'aide d'une "cuillère" grille métallique pour en humer le parfum. On enlève complétement les feuilles quand le temps est passé pour examiner la liqueur et son goût (à la cuillère, une petite quantité que l'on aspire rapidement avec de l'air pour diffuser le liquide dans toute la bouche).
Loin de "brûler" les feuilles, l'eau bouillante met en exergue toutes leurs qualités, mais aussi tous leurs défauts. De cette manière, un thé de qualité sera déjà excellent. C'est aussi un moyen de comparaison équitable.
Juger un thé sur une méthode idéale d'infusion en donne forcement une vision biaisée dans la mesure ou le procédé de préparation choisi à bien pour but de n'en faire ressortir que les qualités et d'en effacer les défauts.
Pourquoi je parle de cela maintenant ? Parce que cet Asatsuyu me posait problème quant à la manière de le préparer. Un examen en bonne et due forme m'a convaincu qu'il serait judicieux d'utiliser de l'eau plutôt chaude.
Les Asatsuyu de la famille Nishi, à Makizono (ville de Kirishima, dep. de Kagoshima), se suivent sur Thés du Japon, mais ne se ressemblent pas. Jusqu'alors, cette version 2012 est la plus fragmentée, mais on n'est pas non plus à l'état de presque poudre comme c'est trop souvent le cas avec ce fragile cultivar. Hi-ire (séchage final) modéré (plus fort que sur la version 2010, moins que sur la version 2011 me semble-t-il). Comme toujours, cet Asatusyu "de montagne" (au sens japonais du terme) est plus léger et subtil que ses homologues des plaines de la péninsule de Satsuma.
Commençons dès la première infusion avec 70 ml eau à environ 75°C sur 5g de feuilles, pour 35-40s. La jolie liqueur verte-Asatsuyu garde une certaine légèreté et de la luminosité. Surtout, nous avons le parfum vert de haricot typique de Asatsuyu. Plus que la liqueur, les feuilles dans la théières mêlent à ce parfum un quelque chose de praliné qui vient du séchage. La saveur verte et douce se répand dans la bouche et la gorge avec discrétion mais en s'y imposant clairement.
La deuxième infusion est plus difficile. Même température ou un peu plus chaud pour 10 secondes, je tenterai même 15 en fait. Le parfum tourne cette fois plutôt dans son côté doux et pâtissier. La liqueur est vraiment très légère, de manière déroutante. Les arômes surgissent à retardement, d'abord le végétal-Asatsuyu, puis le sucré. Je pense qu'il est possible de donner plus de temps à cette infusion, quitte à sacrifier la troisième.
Mais dans l'immédiat, j'aime tirer plusieurs infusions pour profiter de leurs différences, en les poussant donc moins. Cette fois-ci une minute avec de l'eau plus chaude. La parfum si particulier de ce cultivar fait son retour, et la liqueur donne cette fois dans l'astringence, légère et subtile, pas tannique à l'excès.
Il y aurait surement beaucoup à tenter avec cet étrange Asatsuyu, je pense par exemple à une infusion très chargée, longue à l'eau très tiède, ou à l'inverse très court avec de l'eau très chaude. Je pense que les fukamushi sencha très brisés ont le défaut d'offrir peu de possibilités de méthodes de préparation, mais ce n'est pas le cas de cet Asatsuyu timide, plein de promesse mais qui ne se met pas facilement sur le devant de la scène.
Pour un futsumushi /asamushi sencha produit fini, c'est 4 ou 5 g de thé dans 150 ml d'eau bouillante pour 5 minutes (4 minutes pour un fukamushi). Bol large en porcelaine blanche. Quand les feuilles sont suffisamment ouvertes, mais encore bien chaudes, on en puisse le plus possible à l'aide d'une "cuillère" grille métallique pour en humer le parfum. On enlève complétement les feuilles quand le temps est passé pour examiner la liqueur et son goût (à la cuillère, une petite quantité que l'on aspire rapidement avec de l'air pour diffuser le liquide dans toute la bouche).
Loin de "brûler" les feuilles, l'eau bouillante met en exergue toutes leurs qualités, mais aussi tous leurs défauts. De cette manière, un thé de qualité sera déjà excellent. C'est aussi un moyen de comparaison équitable.
Juger un thé sur une méthode idéale d'infusion en donne forcement une vision biaisée dans la mesure ou le procédé de préparation choisi à bien pour but de n'en faire ressortir que les qualités et d'en effacer les défauts.
Pourquoi je parle de cela maintenant ? Parce que cet Asatsuyu me posait problème quant à la manière de le préparer. Un examen en bonne et due forme m'a convaincu qu'il serait judicieux d'utiliser de l'eau plutôt chaude.
Les Asatsuyu de la famille Nishi, à Makizono (ville de Kirishima, dep. de Kagoshima), se suivent sur Thés du Japon, mais ne se ressemblent pas. Jusqu'alors, cette version 2012 est la plus fragmentée, mais on n'est pas non plus à l'état de presque poudre comme c'est trop souvent le cas avec ce fragile cultivar. Hi-ire (séchage final) modéré (plus fort que sur la version 2010, moins que sur la version 2011 me semble-t-il). Comme toujours, cet Asatusyu "de montagne" (au sens japonais du terme) est plus léger et subtil que ses homologues des plaines de la péninsule de Satsuma.
Commençons dès la première infusion avec 70 ml eau à environ 75°C sur 5g de feuilles, pour 35-40s. La jolie liqueur verte-Asatsuyu garde une certaine légèreté et de la luminosité. Surtout, nous avons le parfum vert de haricot typique de Asatsuyu. Plus que la liqueur, les feuilles dans la théières mêlent à ce parfum un quelque chose de praliné qui vient du séchage. La saveur verte et douce se répand dans la bouche et la gorge avec discrétion mais en s'y imposant clairement.
La deuxième infusion est plus difficile. Même température ou un peu plus chaud pour 10 secondes, je tenterai même 15 en fait. Le parfum tourne cette fois plutôt dans son côté doux et pâtissier. La liqueur est vraiment très légère, de manière déroutante. Les arômes surgissent à retardement, d'abord le végétal-Asatsuyu, puis le sucré. Je pense qu'il est possible de donner plus de temps à cette infusion, quitte à sacrifier la troisième.
Mais dans l'immédiat, j'aime tirer plusieurs infusions pour profiter de leurs différences, en les poussant donc moins. Cette fois-ci une minute avec de l'eau plus chaude. La parfum si particulier de ce cultivar fait son retour, et la liqueur donne cette fois dans l'astringence, légère et subtile, pas tannique à l'excès.
Il y aurait surement beaucoup à tenter avec cet étrange Asatsuyu, je pense par exemple à une infusion très chargée, longue à l'eau très tiède, ou à l'inverse très court avec de l'eau très chaude. Je pense que les fukamushi sencha très brisés ont le défaut d'offrir peu de possibilités de méthodes de préparation, mais ce n'est pas le cas de cet Asatsuyu timide, plein de promesse mais qui ne se met pas facilement sur le devant de la scène.
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